Première
par Christophe Narbonne
En 2012, on avait déjà eu droit à la bataille des Blanche-Neige. Cette année, c‘est à celle des Maison-Blanche que l’on assiste. Six mois après La Chute de la Maison-Blanche, d’Antoine Fuqua, White House Down raconte à son tour de quelle manière le symbole de la démocratie américaine est pris pour cible par une horde de terroristes surentraînés. Dans les deux cas, il s’agit de faire un maximum de dégâts en détruisant bâtiments, matériel, avions, chars... Et pour le héros, évidemment en quête de rédemption, de protéger le président à n’importe quel prix, sauf lorsque sa propre fille est en danger, comme ici, parce que faut quand même pas pousser. Dans ces deux films d’action nostalgiques où la testostérone l’emporte sur toute vraisemblance et où le mouvement prime sur la réflexion, les références à la saga Die Hard sont évidentes. La supériorité de White House Down sur son concurrent tient à son ancrage résolument moderne (le président est noir et cool ; l’ennemi vient de l’intérieur, comme dans la série Homeland), à son casting cinq étoiles, à son second degré totalement assumé et à ses moyens décuplés. L’art du vétéran Roland Emmerich en matière de découpage des scènes d’action fait ensuite le reste – et la différence. Comme on dit là-bas : « The right man at the right place. »