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Chérie (2000), le troisième long métrage d’Anne Villacèque se place sous l’égide de François Truffaut. Non seulement par la voix off et le jeu de voisinage qui rappelle Antoine et Colette (l’un des sketches de L’Amour à vingt ans) et La Femme d’à côté, mais également par la délicate musique nostalgique qui sous-tend l’ensemble. Petits riens et grandes déclarations se côtoient dans cette chronique douce-amère du quotidien et de ses ravages. Cependant, le film pèche par ses quelques temps morts et par une forme d’inachèvement inhérente au projet qui nous laissent sur notre faim. Une scène émouvante avec une aïeule philosophe (Gisèle Casadesus) donne une idée de ce qu’auraient pu être la matière et la mise en scène de Week-Ends. Côté interprétation, Noémie Lvovsky et Ulrich Tukur d’une part, Karin Viard et Jacques Gamblin de l’autre, relayés par la « pièce rapportée » (Aurélia Petit), jouent magnifiquement la partition, ténue mais juste.
Toutes les critiques de Week-Ends
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Avec un scénario signé Gilles Taurand et Sophie Fillières, ce long métrage dans lequel la lumière normande joue son rôle est un voyage dans cette étrange alchimie, la plus difficile à filmer, que sont les couples. Anne Villacèque y parvient avec une caméra qui bat au rythme du coeur.
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Avec son humour noir rageur et ses comédiens (excellents), le film vise et touche juste et s'impose comme une des belles réussites de ce début d'année du côté du cinéma français.
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Une fois de plus Karin Viard, qui sait sourire à travers les larmes, mène la danse.
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La question du désir dans un vieux couple est posée, mais pas résolue. Puis l’homme revient… A-t-il seulement changé ? Les deux maisons face à face renvoient une lumière un peu fantastique et chargée de mystère.
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L’histoire est simple, banale, mais racontée avec un souci du détail qui touchera tout le monde et magnifiquement interprétée par quatre acteurs de haut vol. La palme à Karin Viard, troublante de sincérité.
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Cette douce chronique des sentiments est habitée par des acteurs formidables. Jacques Gamblin et Karin Viard d’un côté, Ulrich Tukur et Noémie Lvovsky de l’autre forment un quatuor vibrant.
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Tout cela s'écoule avec fluidité, formidablement interprété, et guidé par une voix off où s'entend une certaine réminiscence du cinéma de François Truffaut. Le miracle est que ce romanesque s'accorde avec la lucidité sarcastique qui est celle de la réalisatrice. Cela fait en tout cas un bien beau film, dont on ne dira évidemment rien de la (terrible) fin, sinon que l'interprétation inopinée, par l'acteur allemand Ulrich Tukur, d'une goualante de Fréhel sur la cruauté du temps qui passe devrait lui valoir l'ordre du Mérite.
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Des amours banals, certes, mais dont le récit n'a rien d'ordinaire. Anne Villacèque dresse une chronique du désespoir aux ruptures de ton surprenantes, entre Mike Leigh et Bergman.
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Une véritable réflexion est au centre de ce film qui permet d’aller au-delà et de mieux comprendre avec un œil extérieur ces situations de séparation amoureuse trop rapide et irréfléchie qui entraine aussi des conséquences dans l’entourage proche.
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Du cinéma aux accents rohmériens mais qui a du mal à en sortir pour voler de ses propres ailes.
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Nouveau Karin Viard-movie : une satire de la bourgeoisie un peu trop scolaire.
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Anne Villacèque revient avec la chronique sobre, fine et cruelle de deux couples amis, sujets aux lassitudes des vieux compagnonnages
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une chronique de l'air du temps qui passe. A la fois juste et banale, avec ses dommages, ses habitudes, ses remises en cause. Mais aussi un ton trop retenu
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le film, qui ne juge personne, peine à s’élever au-dessus de ce programme en dépit d’acteurs excellents, notamment Aurélia Petit en corps désespérément étranger. On le regrette d’autant plus que quelques scènes (le clash de Christine avec une automobiliste, le désarroi de Gamblin) ouvrent des pistes de tension et d’étrangeté dans lesquelles "Week-ends" aurait sans doute pu s’engouffrer.
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L'auteur de Petite Chérie scrute ici les amertumes et médiocrités conjugales. Mais sa vision obsolète sur la fidélité manque d'empathie et souffre de dialogues amorphes, retrouvant avec justesse la vacuité des conversation de la petite bourgeoise.
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Dans cette comédie grinçante mais désespérément inoffensive, on se soucie moins de comprendre les raisons du changement que de faire bonne figure et maintenir le médiocre consensus de voisinage.
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Anne Villacèque scrute la lente érosion des sentiments et la peur de l'abandon, amical autant qu'amoureux. Un certain cinéma français en son jardin, doux-amer et par trop convenu.
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Il y a de superbes images de saisons dans ce film, mais la partition de clavecin que s’évertue à nous jouer Anne Villacèque pâtit, elle, d’être un peu trop tempérée. Si la peine et la colère de Karin Viard sont la colonne vertébrale du film, ce n’est pas suffisant pour compenser des zones scénaristiques floues, des dialogues mous et une fin tout aussi dilettante dont il faut se contenter.
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Week-ends avec Karin Viard, Noémie Lovsky et Jacques Gamblin a un très beau casting. Et une réalisatrice, Anne Villacèque qui trouve parfois une fantaisie et un ton comico-tragique singulier. Sans pouvoir tenir son heure et demie et en devenant malgré elle un exemple de la comédie dramatique à la française qu’elle semblait vouloir éviter.