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(...) à vouloir traiter à la fois des dérives de la presse people, de l’adultère, de l’obsession diététique, de l’usure du couple, du rejet des personnes âgés, de la solitude urbaine et de la mauvaise foi (ouf !), le réalisateur livre un pudding multicouche difficile à avaler. Et ce n’est pas le rythme de jeu trépidant – pour ne pas dire hystérique – imposé aux acteurs qui aidera à le digérer.
Toutes les critiques de Victor
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Thomas Gilou signe une comédie de boulevard, avec quelques scènes amusantes, même si l'écriture reste facile et brouillonne.[...] Mais Pierre Richard s'en donne à cœur joie...
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Voilà une comédie à la française, c'est à dire, parfois, tous les moteurs poussés à fond. Ce manque de nuance mis à part, l'ensemble est bien charpenté et le casting, autour de Pierre Richard, excellent.
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Certes le point de départ est original (...) Certes, c'est un plaisir de constater que Pierre Richard est toujours une Rolls de la comédie. Mais cela ne comble pas les lacunes d'un scénario bancal qui embrasse trop de pistes et n'en conclut aucune.
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Le film, qui manque de férocité, s’enlise dans les poncifs et les bons sentiments. Seul Lambert Wilson, en rédac chef dragueur et cynique (« J’ai pas couvert deux guerres en Irak et interviewé Jean-Paul II pour me faire virer par une hystérique »), le sauve, ça et là, de l’ennui.
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A une ou deux reprises, on rêve que Victor vire à la comédie italienne féroce, façon Dino Risi ou Comencini. Thomas Gilou en a rêvé aussi. Mais sa mise en scène (platounette) et sa direction d'acteurs (paresseuse) réduisent le film à un vaudeville sans grâce [...] Reste le roi Richard : tout en demi-teinte, il est parfait en fripouille philosophe, usant avec bonheur de son image de doux rêveur pour tromper son monde. Il aurait mérité un film à sa hauteur.
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Victor est un film qui souffre de deux grandes faiblesses : le catalogage des maux sociaux (la vieillesse abandonnée, le galvaudage de la presse, la routine du couple...) et le manque de cruauté et d'alacrité qui auraient été nécessaires à la tenue de cette comédie, qui se révèle gentillette et dépressive.
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Qu'est-il arrivé à Pierre Richard? [...] Ce personnage affreux, sale et méchant louche du côté de la comédie italienne et du Michel Simon de Boudu sauvé des eaux sans arriver à la cheville de ses modèles.[...] Le réalisateur de La Vérité si je mens livre un film fourre-tout aux allures de pièce de boulevard bien-pensante.
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Le prétexte initial ("Comment s'occuper des personnes âgées", dixit le réalisateur) se dilue totalement dans un semi-vaudeville pathétique. On est d'autant plus énervé que la chose est signée Thomas Gilou, d'habitude plus rigoureux dans l'humour sociétal. Pas de chance pour Pierre Richard, qui, une fois de plus, passe à côté d'un retour en grâce.