- Première
Coincé quelque part en Europe entre Yórgos Lánthimos (Grèce) et Ruben Östlund (Suède), le cinéma autrichien a son lot de cinéastes adeptes de la torture, envers ses personnages comme ses spectateurs. Produit par Ulrich Seidl (ça annonce déjà la couleur), Veni vidi vici se présente dans un premier temps comme une comédie grinçante à charge contre les ultra-riches, enfants chouchous d’un capitalisme décadent. Très rapidement, les habitus et les structures désintéressent Daniel Hoesl et Julia Niemann (le tandem à la réalisation), lesquels préfèrent la facilité du malaise provoqué par cette famille milliardaire déconnecté du monde quotidien. Il faudrait rire des goûts du père pour la chasse à l’homme (envers les pauvres, donc) ou des différents problèmes familiaux rencontrés par la mère ou la fille… au pire, on quitte la salle avant la fin, au mieux on souffle d’exaspération jusqu’au bout.
Nicolas Moreno