-
Lui est chauffeur de taxi clandestin (anguleux et insondable Aleksey Filimonov), elle (pétulante et plantureuse Nadya Lumpova) travaille comme graphiste dans une agence branchée de Moscou. Leur relation se détériore à mesure que leurs aspirations personnelles évoluent dans des directions opposées. Oksana Bychkova évoque la fin d’une histoire par petites touches impressionnistes en décrivant un quotidien répétitif et étriqué qui finit par avoir raison d’un couple. C’est plutôt juste et joli. Dommage que la morale de l’histoire, un poil conservatrice, voire carrément réac, alimente le mythe éculé de la Russie éternelle. C.N.
Toutes les critiques de Une nouvelle année
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Dans une dernière scène d’une grande beauté, qui voit Igor au chevet d’une Zhenia en proie au délire, celle-ci lui glisse dans l’oreille le souffle d’une confidence terrassante : le monde ne suffira pas à leur confisquer le vertige d’une caresse, qui pourra bien tout emporter avec elle.
-
A Moscou, un jeune couple s'amuse sur un escalator : elle reste en bas, lui tente de rester à sa hauteur malgré l'escalier qui le tire en arrière. La scène résume joliment le film d'Oksana Bychkova, qui marie habilement romance et politique. C'est l'histoire d'amour entre un chauffeur de taxi au noir et une journaliste (un « crétin et une comtesse », selon les mots des époux), inexorablement séparés par les déterminismes socioculturels. Une évidente métaphore de la Russie contemporaine, tiraillée entre traditions séculaires et modernité occidentale. Le dénouement, remarquable de finesse, est un bel appel à la réconciliation. — Nicolas Didier