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De retour dans son pays après vingt-deux ans passés en Europe, un prof d’université iranien se retrouve au coeur d’une conspiration ourdie par un membre de sa famille. Avec ce thriller politique efficace et très dense, le cinéaste signe un premier long métrage de fiction qui évoque pêle-mêle la corruption généralisée, la violence policière du régime ou les fantômes de la révolution et de la guerre en Irak. Le film compense cette abondance de thèmes par une rage intérieure et un esprit d’insoumission pour le moins bouleversants.
Toutes les critiques de Une famille respectable
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Pour son premier long-métrage de fiction le documentariste de Téhéran Massoud Bakshi a repris les codes du film d'espionnage ou policier pour les enfermer au sein d'un drame familiale.
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Au-delà de l'hommage kirostamien, se matérialise ici l'occupation d'un espace clos, emblème de tous les conflits, dont la possible évolution est bel est bien le véritable enjeu dramaturgique du film.
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Pour son premier long-métrage de fiction, le jeune réalisateur Massoud Bakhshi frappe fort : d’images quasi volées de bastonnades en pleine rue en tableaux cauchemardesques d’une caste d’oligarques cyniques, le film perce avec ardeur les tabous d’un pays sous éteignoir, tissant un remarquable polar existentiel, entre Marco Bellocchio et Francesco Rosi.
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Un magnifique polar persan.
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Sous couvert d'un règlement de comptes familial, une dénonciation subtile de l'Iran actuel. Saisissant.
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Le romanesque est là, du côté du suspense policier, même s’il est parfois un rien tortueux. Mais ce qu’on guette dans un film tourné in situ la dictature iranienne, ce sont aussi des informations. De ce point de vue, Une famille respectable est d’autant plus riche qu’ayant fait du flash-back un de ses ressorts dramatiques il exhume des archives nous replongeant au début des années 80, quand la guerre entre l’Irak et l’Iran, boucherie qui durera huit ans, va envoyer au casse-pipe toute une génération d’enfants de la révolution khomeyniste.
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Ce premier long métrage de fiction livre, sur fond de haine familiale, un saisissant portrait de l’Iran.
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Le réalisateur nous raconte l'Iran d'aujourd'hui en lutte contre le pouvoir et dresse un beau portrait des Iraniennes qui, chacune sous son voiles et à sa manière, se battent contre la corruption.
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À la fois polar, chronique familiale et radiographie politique, Une famille respectable est un dense tableau de l’Iran contemporain, bien écrit et bien joué.
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Une histoire réaliste, finement construite, sur la question de l'identité iranienne.
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Cette facette méconnue et très concrète de la république islamique d'Iran est un sujet fort. Le scénario l'est moins, qui se perd en circonvolutions.
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(...) l'équilibre ici recherché, entre la piste documentaire et l'efficacité narrative (...) ne produit aucun trouble ni mystère.
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Ce film, non sans qualité mené comme un polar, s'enfonce malheureusement dans une intrigue à l'opacité grandissante, et finit par en oublier son sujet (...)
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C'est confus, filmé comme un thriller. (...) Or si l'arrière plan politique intéresse, la forme policière, avec méchant caricatural et coup de théâtre à la dernière bobine, tombe assez vite dans la série B.
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Un fiction alambiquée sur un prof exilé en occident (...) Malheureusement, à vouloir trop bien faire le cinéaste, se perd dans les méandres de son propre film et de ses bonnes intentions.
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Une scène d’ouverture intrigante suivi d’un grand bazar familial sur fond de gronde sociale dont on se désintéresse bien vite pour les laisser laver leur linge sale en famille.
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D'évidence, Massoud Bakhshi, dont c'est le premier long-métrage de fiction, cherche son style.