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Que Stephan Elliott, réalisateur australien et chantre du mauvais goût, s’attaque à l’univers de l’auteur anglais Noel Coward est plus qu’inattendu. Quoi de commun, en effet, entre l’excellent (et bigarré) Priscilla, folle du désert et les pièces délicatement satiriques qui ont donné des adaptations cinématographiques célèbres comme Sérénade à trois d’Ernst Lubitsch ou Brève Rencontre de David Lean ? Parée d’une apparente sagesse dans la mise en scène, cette immersion, au début des années 30, d’une belle Américaine (Jessica Biel) dans la britannique famille de son mari est un ravissement pour les yeux et les oreilles. La jeune épouse et sa belle-mère (Kristin Scott Thomas) échangent des répliques efficaces comme des Scuds. Et les chansons fredonnées par les personnages impriment un décalage de bon aloi.
Toutes les critiques de Un mariage de rêve
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Lorsque le réalisateur autralien de Priscilla, folle du désert s'empare d'une pièce de théâtre écrite par Noel Coward en 1924, cela devient bien plus qu'un exercice de style. (...) Les répliques acerbes fusent, les situations absurdes s'enchaînent sans répit et on s'amuse tout le temps.
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On prend un plaisir immédiat à cette farce pour aussitôt faire la fine bouche : les anachronismes musicaux sont dissonants (particulièrement la version swing du thème de A la recherche du diamant vert), le talent de Colin Firth (qui interprète le père) gâché d'un bout à l'autre du film. Dans la catégorie "Lâcher de yankee dans la gentry", mieux vaut revoir Gosford Park, de Robert Altman.
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Si l'on excepte Colin Firth, silhouette égarée, presque tchekhovienne dans son insatisfaction navrée, la famille british brille par son exquise cruauté. Kristin Scott Thomas, notamment, propriétaire ruinée, belle-mère abusive et sorcière à la Disney. Irrésistible, lorsqu'elle explique à ses domestiques, médusés, qu'une sonnette, c'est fait pour qu'ils viennent à elle et non pas l'inverse...
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De la part du réalisateur du très déjanté Priscilla, folle du désert, on attendait un grain de folie et du pep's dans le crêpage de chignon. On se contentera du savoir-faire de la troupe.