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Dans Un jour de chance, Álex de la Iglesia s’en prend aux médias avec férocité. Encore une fois, le cinéaste mélange le drame, la comédie et la satire dans un film qui semble
commencer là où finit le générique de Mad Men : après sa chute, un publicitaire se rend compte qu’aux yeux de la société, sa valeur ne se mesure pas à ses qualités ni à son expérience mais à son apparence, qui le rend plus ou moins attirant. Son retour en grâce se fera de la plus cruelle des façons... Comme Le Gouffre aux chimères, de Billy Wilder, Un jour de chance ne dénonce pas seulement les médias, mais aussi ceux qui les regardent. Malgré sa tournure mélodramatique, le film affiche une rage et une ironie brillamment
servies par une mise en scène démente. À cet égard, la séquence de l’accident, qui enchaîne les hasards surréalistes, justifie à elle seule le déplacement
Toutes les critiques de Un jour de chance
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Les images d’Álex de la Iglesia ne seront jamais aussi léchées que celles d’un Sokourov, ni aussi raides d’austérité que celles d’un Haneke, ni aussi retournées vers leur art que celles d’un Carax en mode Holy Motors. Le bruyant Ibère ne sera vraisemblablement jamais considéré comme un « auteur » : tout au plus comme un amuseur exubérant et un rien acide, dont les piques lancées vers ses semblables procurent une catharsis bienvenue mais accessoire, trop vulgaire et peu sophistiquée pour être prise tout à fait au sérieux. Et pourtant, c’est un regard de cinéaste comme le sien qu’il faudrait savoir reconnaître et aimer : un regard qui, quand il se penche sur l’humain, ne le traite pas comme un froid élément d’œuvre d’art ou un accessoire de démonstration (de thèse, de statut d’auteur...), mais comme un sujet à considérer et à reconnaître comme une part de lui-même – et ce, même en en mettant en évidence les pires aspects.
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Théâtral certes, mais Alex de la Iglesia l'assume au point de se servir comme décor d'un enceinte antique. Et les interrogations de cette tragi-comédie sont on ne peut plus contemporaines.
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Une satire aussi juste que drôle sur les dérives médiatiques de notre société.
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Après Balada Triste, Alex de la Iglesia renoue avec la comédie cinglante. Si sa charge contre l’égoïsme ambiant fait mouche, elle aurait gagné à être plus nuancée.
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Plus humaniste que donneur de leçon, le cinéaste signe ici une fable drôle et triste dont la morale ne vous remontera pas forcément le moral.
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Le réalisateur surfe sur la crise que subit de plein fouet l'Espagne et signe une comédie indignée. On rit, mais on hésite ensuite entre pleurer ou mordre. Singulier.
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Bien que les ficelles narratives et de mise en scène sont énormes, la satire/critique sociale est bien vue voire salutaire.
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« Un voyage inattendu », promet Peter Jackson. Pourtant, ce paquetage heroic fantasy dont on liste, en vrac, l’humour paillard, les plans surchargés d’effets spéciaux (d’une laideur certaine), l’oppressante masculinité (pas une femme ou presque en 2h45, même en figuration) et la ligne narrative digne d’un jeu vidéo Atari, le cinéaste le trimballe depuis dix ans avec une permanence aussi stérile qu’indécrottable.
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L'ironie a tout contaminé et on ne sait déjà plus s'il s'agit du cynisme ultime du film ou d'un artificiel sursaut d'espoir.
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Si la farce reste intelligente et drôle, elle prouve que le cinéaste est aujourd’hui dans une impasse. Mais, après tout, si sa petite entreprise ne connaît pas la crise pourquoi y changerait-il quoi que ce soit?
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Une grossière fable morale dans une Espagne rongée par la crise.
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La tête transpercée par un fer à béton, Roberto (José Mota) est en train de devenir une vedette en Espagne, son agonie un spectacle de télé-réalité. Une série de tableaux grotesques et noirs qui ne font pas tout à fait un film.
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Un jour de chance, une critique un brin essoufflée de la médiatisation qui manque de burlesque.
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Un pamphlet fielleux et touchant sur le tout-spectacle.
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Étonnamment bâclé, le nouveau Álex de la Iglesia déconcerte autant qu'il déçoit. Est-ce une farce burlesque, une satire politique, un mélo mâtiné de considérations sociales ?
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Le réalisateur espagnol Alex de La Iglesia dénonce le cirque des médias en quête de sensationnalisme dans une société minée par la crise économique. On adhère à la situation surréaliste, mais le film perd de sa force à mesure qu’il se déploie, s’enlisant dans des situations répétitives. Dommage.
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En dépit de quelques éclairs de génie dans la mise en scène, la satire sociale et angoissée sur les revers de la starification et de la médiatisation s'avère d'une balourdise assez hallucinante, multipliant les lieux communs sur le monde du spectacle jusqu'aux symboles démonstratifs, enfonçant des portes ouvertes. C'est d'autant plus navrant que la présence de la divine Salma Hayek n'arrive pas à faire avaler ce glissement artificiel et moralisateur de la farce à la tragédie.
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En prenant pour héros un publicitaire au chômage qui devient célèbre le jour où il est victime d'un accident sur un chantier, Alex de la Iglesia allait-il donner la parole aux Indignés et parler de l'Espagne de 2012 ? Même pas. La crise n'est qu'un prétexte pour dérouler une grossière et banale charge contre l'avidité des médias.