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Claude Lelouch fait toujours le même film en cherchant le meilleur ajustement possible entre scénario écrit, improvisation, alchimie des acteurs, forme et musique. La méthode a donné une poignée de chefs-d’œuvre plus ou moins admis, une majorité de films moyens qui font l’unanimité et quelques ratages tellement énormes qu’ils ont fini par servir de boussoles aux critiques paresseux. À quelle catégorie appartient Un + Une ? Probablement à la plus haute. S’il n’a pas la magie des premières fois (Un homme et une femme) ou l’énergie "virilo-anar" des classiques postsoixante-huitards (L’aventure, c’est l’aventure, Le Bon et les Méchants), le nouveau Lelouch creuse avec succès la veine des duos amoureux contre-nature qui a toujours accouché chez lui du meilleur (Un homme qui me plaît, La Bonne Année). Plus antagonistes que Dujardin et Zylberstein, ça n’existe pas et c’est pour cette raison même que leur voyage l’un vers l’autre atteint de tels sommets d’émotion, soulignés, voire surlignés, par la musique de Francis Lai, au top de son lyrisme, le tout baigné dans une ambiance karmique qui achève de rendre l’expérience inoubliable.
Toutes les critiques de Un + une
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Nombre de jeunes cinéastes pourraient s'inspirer de cette manière de gérer les silences, lés hésitations et les sentiments.
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Allez voir cette comédie, c'est du très grand Lelouch !
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Une invitation au voyage pleine d’humanité et de tolérance, au souffle romanesque qui fait du bien à l’âme.
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(...) Lelouch, lui, n'a peur de rien, assume tous les risques, va à fond et jusqu'au bout.
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Fidèle à son style foisonnant, généreux, et à ses thèmes, Claude Lelouch orchestre à la perfection le pas de deux que nous offrent Jean Dujardin et Elsa Zylberstein aspirés dans le tourbillon magique et tragique de leur grande balade parfumée au curry, saupoudrée d’humour et d’amour.
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Le scénario, écrit avec Valérie Perrin, est convaincant, même si on peut le trouver un peu trop balisé. Les dialogues, souvent sur le fil, sont enlevés et tombent juste.
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Claude Lelouch signe une véritable renaissance artistique. S’il ne peut toutefois empêcher sa candeur de fleurir ça-et-là, notamment dans les dernières minutes, il réussit à conjuguer avec brio classicisme narratif et modernité formelle, douloureuse introspection et humour salvateur.
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Dans cette comédie romantique, le cinéaste maîtrise l’art de la mise en abyme à la perfection et met en scène un duo amoureux évoluant entre rêve et réalité.
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Il mêle rêves, fantasmes, scènes d’amour et fantaisie pour un patchwork étonnant dans lequel on reconnaît la liberté de ton qui lui est habituelle. De qui enchanter ses fans tout en agaçant profondément ses détracteurs.
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Claude Lelouch livre une partition qui lui ressemble, pleine d’empathie pour ceux qu’il filme.
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Confortablement installé dans un classicisme tendant toutefois vers des formes d’innovation et de modernité, Un + Une n’est certainement pas le film de l’année, mais le savoir-faire et la joie de son réalisateur s’y font tellement ressentir que l’on s’y laisse entraîner avec plaisir.
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Certains dialogues insignifiants ralentissent le bon déroulement du film, et nous font parfois un peu décrocher de ce monde trop doré
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Pour rester dans l'élan qui pousse ses personnages les uns vers les autres, Lelouch ne s'en sort qu'en prenant des raccourcis. Mais jusqu'au bout un charme opère et jusqu'au bout Antoine et Anna se rencontrent...
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(...) tout va tellement vite que l’on n’a pas le temps de réfléchir (ce qui semble aussi avoir été le cas du réalisateur, certaines de ses vues de l’Inde feraient passer Hergé pour Frantz Fanon), et ce n’est pas le but de l’opération.
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(...) une histoire d'amour dont on connaît déjà la chanson.
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(...) un récit porté par le vent et quelques belles scènes. Le reste n'a pas grand intérêt. Il se regarde comme on regarde un cinéaste faire son boulot. Il n'est pas non plus scandaleux de s'en passer.
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C'est une vision que l'on chercher dans un film, or celle-ci se place d'emblée au ras du bitume.
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Le plaisir pris aux échanges entre les acteurs se mesure à l’intérêt qu’on leur porte, sachant que Lelouch s’y entend pour leur offrir la liberté, voire plus, voire trop.
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Tout est d’une déconnexion ahurissante du réel. Mais contrairement à Wes Anderson et son fantasme indien de The Darjeeling Limited, l’ensemble est ici marqué par une indécence totale.