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Selon ses détracteurs, tous les films de Hong Sang-soo se ressemblent. Ses admirateurs, eux, préfèrent y voir une évolution lente et subtile. Le cinéaste coréen ne se pose pas toutes ces questions et poursuit son étude des comportements humains. Avec ce film, il s’invente un énième alter ego : Cheon-soo, réalisateur à succès qui s’éprend d’une jeune peintre. Le film répète la même rencontre deux fois de suite, avec le comportement de Cheon-soo comme seule variable. Beau parleur pendant une heure, il laisse ensuite s’exprimer ses sentiments. Plus optimiste que jamais, Hong Sang-soo livre une démonstration réjouissante des vertus de l’honnêteté dans la parade amoureuse.
Toutes les critiques de Un Jour avec, un Jour sans
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Une sorte de Feydeau alangui, où l’art du rebondissement sert autant le« slow-burning » d’un certain burlesque dépressif que le vertige d’une réalité opaque, littéralement idiote, sujette à d’incessantes et non moins incompréhensibles duplications.
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Comment rendre compte d’un chef-d’œuvre fait de petits riens ? Faut-il, au risque d’ennuyer épouvantablement le lecteur, révéler en quoi ses plus infimes détails regorgent de précieuses épiphanies ?
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(...) dépit de l'impression de déjà-vu, Hong Sang-Soo parvient encore à nous surprendre, composant quelques-uns des plus beaux plans de sa filmographie.
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Drôle et mélancolique, passant de la délicatesse à l'ivresse, de la retenue à l'excès, Un jour avec, un jour sans, c'est aussi un jour sans fin… mais avec soif.
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Outre son style limpide, non tapageur, enraciné dans le cinéma des origines, la singularité du cinéma de Hong Sangsoo réside dans cette obstination à ne filmer que les premières heures d’une rencontre, le processus de cristallisation amicale ou amoureuse entre deux êtres, ces instants où tout se joue dans l’incertitude la plus aiguë.
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Avec cette façon d'en appeler à l'espoir, ce film subtil et ludique, Léopard d'or au dernier festival de Locarno, a aussi le pouvoir de nous émouvoir.
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La rencontre fortuite d’un cinéaste et d’une artiste y est racontée deux fois en un jeu d’amour et de hasards aussi subtil que réjouissant.
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On est désarmé et touché par l’éternelle fraîcheur de ce cinéma élémentaire, par la sobriété et le réalisme des situations, par les personnages aux défauts émouvants. Hong Sang-soo est un génie. Il a inventé le mouvement perpétuel au cinéma.
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(...) fable de mise à pied du désir, où la neige tombe sur l’épilogue comme un voile d’innocence retrouvée
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(...) on retrouve ce qui fait le cinéma d'Hong Sang-soo.
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Lent et bavard, cet exercice de style n’en demeure pas moins touchant et traversé d’instants de grâce.
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121 minutes ! Vaut mieux rester à la maison regarder le robinet goutter. Au moins, il se passe quelque chose. Et ta sœur, elle est phatique ?