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La jeune juive y est surprise par Marek, un inconnu qui lui parle en yiddish. Évoquer l’horreur de l’Holocauste sans la montrer, en travaillant le hors-champ, c’est ce qu’essaie de faire Amos Gitaï dans cette adaptation minimaliste du roman d’Aharon Appelfeld, sans y parvenir. Trop affectée pour susciter la moindre empathie, sa mise en scène multiplie les effets chics, comme cette danse abstraite sur fond noir ou le choix d’une narration tellement elliptique qu’elle en devient incompréhensible (l’héroïne est jouée par plusieurs actrices). Un spectacle apathique.
Toutes les critiques de Tsili
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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On rentre dedans ou on ne rentre pas, il faut se laisser embarquer, accepter pour une fois de ne pas être guidé.
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A voir donc, avec beaucoup de patience et peut-être muni du recueillement.
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(...) film bref et magnifique.
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Si l’ouverture du film, longuement mutique, saisit par l’aridité de sa mise en scène, la seconde partie, plus traditionnelle, peine à captiver.
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Avec "Tsili", l’auteur de "Kippour" (2000) s’est avancé aussi loin que possible dans la conceptualisation de son cinéma. Le texte d’Aharon Appelfeld aurait pourtant été une excellente raison, sinon de revenir sur ses pas, au moins de changer le cours de son cinéma.
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Du roman d’Aharon Appelfeld, Amos Gitaï a conservé le squelette, débarrassé de toute chair et de tout affect.
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Face à une séquence finale qui contraste par son noir et blanc, ayant autant des mérites visuels que d’articulations par le montage, ainsi qu’un impact émotionnel et éthique, on regrette que le reste du film soit à la fois si évanescent et si démonstratif dans son dispositif général, voire même poussif.
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(...) si la première partie du film peut sembler appuyée, la suite (...) se fait toujours plus émouvante, dans une mise en scène parfois proche du théâtre.
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Ce film ne convainc guère et les nombreux plans séquences ne font qu'aggraver la pesanteur du récit.
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Dans cette expérience minimaliste, ce qui frappe surtout, c'est le simplisme des concepts : perdus parmi les artifices, les personnages existent à peine, condamnés à l'animalité et à l'incommunicabilité.