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(...) respecter l'héritage de Tron, c'est d'abord concevoir un film qui repousserait les limites du jamais vu à l'écran. De ce point de vue, aucun souci : soutenue par la meilleure 3D qu'on ait vue depuis avatar, la claque visuelle administrée par Tron L'héritage est de taille. Dès qu'il s'agit de retourner la rétine (et les oreilles, merci Daft punk), Kosinski tient donc le pari haut la main. Mais si vous espériez que le film sollicite également les neurones, game over. A peine dirigés, les acteurs se débattent avec un scénario aussi virtuel que l'univers dans lequel ils évoluent (...).
Toutes les critiques de Tron : l'héritage
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Soyons honnête, la partie live et le canevas psychanalytique (...) ne sont pas les meilleures éléments d'un scénario parfois amorphe. Mais Tron vaut avant tout pour ses superbes poursuites (rendues encore plus spectaculaires grâce à l'immersion de la 3D), son esthétique électro-pop et sa démesure graphique. A ce niveau, le film remplit parfaitement son cahier des charges (...) Tron est une époustouflante et vertigineuse plongée dans un univers virtuel, servi par une mise en scène évitant le tape-à-l'oeil pour se concentrer sur une redoutable efficacité d'exécution.
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Un véritable choc esthétique. Musique hypnotique et images à couper le souffle : jamais un univers n'avait encore aussi intimement collé à la 3D, utilisée avec ampleur et ambition.(...) C'est toute fois dans son scénrio que se trouve la vraie limite de ce presque chef-d'oeuvre. (...)Longtemps après la projection, persiste toutefois le sentiment d'avoir participé à une expérience sensorielle unique, qui a l'immense mérite de nous éconcilier avec la technologie.
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par Nathalie Dassa
Avec Tron l'héritage, Joseph Kosinski signe sa première réalisation de long-métrage et propulse le spectateur dans un cyber univers plus sombre, avec un design high-tech extra luminescent et une structure beaucoup plus spectaculaire et complexe.
Fascinant par sa plastique abstraite et kubrickienne, passionnant par les enjeux esthétiques qu'il soulève, à la fois classique et ultra High Tech, ce Tron 2.0 sait faire oublier le régime gras d'entertainment où il s'éreinte.
Autant le dire : on craignait le pire. Sorti en 1982, même temps que Blade Runner de Ridley Scott et ET de Steven Spielberg, Tron produit par Disney était in film totalement visionnaire
Tron n’avait pas d’équivalent à sa sortie, quand Tron l’héritage, en dépit d’une exceptionnelle qualité graphique, rappelle des choses vues ici et là dans Matrix, dans Avatar, etc. (...) On subodorait autour de quoi pourrait tourner l’histoire de Tron trente ans après, mais elle n’en demeure pas moins intéressante. (...) ans certaines scènes, la magie de la technique permet au beau Bridges de jouer face à son double, doté des traits sans rides que l’acteur avait en 1982. Fascinant.
Tron de Steven Lisberg (1982) était un étrange objet électronique, explorant une technologie alors inconnue. La suite en 3D ne propose finalement aucune réflexion nouvelle sur le virtuel et le divertissement. A l'image du lifting numérique gênant de Jeff Bridges, qui n'aboutit qu'à une caricature de la jeunesse de l'acteur, Tron a été mis à jour mais pas approfondi.
Tron de Steven Lisberg (1982) était un étrange objet électronique, explorant une technologie alors inconnue. La suite en 3D ne propose finalement aucune réflexion nouvelle sur le virtuel et le divertissement. A l'image du lifting numérique gênant de Jeff Bridges, qui n'aboutit qu'à une caricature de la jeunesse de l'acteur, Tron a été mis à jour mais pas approfondi.
Trente ans presque après Tron, film fondateur du cinéma numérique, voici une suite un peu superflue qui a au moins le mérite de déployer cet univers fluorescent sur la musique de Daft Punk.
Disney a mis le temps pour donner une suite à Tron, film culte des années 1980. Peut-être trop car si la 3D fait le boulot, cet univers de jeu vidéo bleu fluo a quelque chose d'un peu désuet à l'heure des « Call of Duty » et autres « Assassin's Creed ». Sans parler du scénario bien pâle... Heureusement qu'il y a Jeff Bridges, impeccable en gourou high tech, martyrisé par son odieux clone digital.
Relief au top de la technologie et bande-son super tac-boum signée du duo français Daft Punk font décoller le spectateur sur la moto du héros.
Les esprits chagrins pourront déplorer que le scénario soit beaucoup moins flamboyant que les décors. Les autres plongeront dans un univers d'une richesse visuelle époustouflante.
Le film de Joseph Kosinski se contente de dire au premier "Tron" qu'il avait bien raison d'annoncer une mutation pareille, que voilà ça y est. Ça y est depuis un moment déjà, et c'est le problème : "Tron legacy" n'est qu'un héritier, il n'a rien à transmettre, rien à annoncer. Dommage.
C’est peu de dire que cette suite a su se faire attendre : près de trente ans se sont écoulés entre "Tron", film-culte de la génération geek, et ce "Tron – L’Héritage" !
… Avec ce "Tron" version 2.0, Joseph Kosinski, jeune réalisateur venu de la pub, bricole un mythe à destination de la génération Facebook. Une cybervariation sur le thème de "Frankenstein". Triomphe de direction artistique, le film pèche par son scénario, et ploie un peu sous le poids de sa propre mythologie. Profanes, s’abstenir.
Hors de l'action, le film est soit pontifiant - les dialogues entre le fils et son gourou de père atteignent des sommets d'absurdité involontaire -, soit carrément confus. A qui s'adresse Tron ? A un public bien trop flou, nostalgiques fétichistes mis à part. C'est trop vieillot et réfrigérant pour toucher un jeune public. Trop fumeux pour des adultes. Dans le genre décoiffant, on préfère nettement Matrix ou le méconnu Speed Racer, tous deux signés par les frères Wachowski. Doit-on en conclure que le futur n'appartient plus à Walt Disney, maison mère, mais à Pixar, son fils ? Que le XXIe siècle sera pixarien... ou rien ?
Hors de l'action, le film est soit pontifiant - les dialogues entre le fils et son gourou de père atteignent des sommets d'absurdité involontaire -, soit carrément confus. A qui s'adresse Tron ? A un public bien trop flou, nostalgiques fétichistes mis à part. C'est trop vieillot et réfrigérant pour toucher un jeune public. Trop fumeux pour des adultes. Dans le genre décoiffant, on préfère nettement Matrix ou le méconnu Speed Racer, tous deux signés par les frères Wachowski. Doit-on en conclure que le futur n'appartient plus à Walt Disney, maison mère, mais à Pixar, son fils ? Que le XXIe siècle sera pixarien... ou rien ?
Si en 1982, Tron, thriller SF avant-gardiste, a posé les bases du ciné numérique, ce millésime 2011 ne surclasse pas les fleuron de la production actuelle. Les fans de la première heure se régaleront sans de la course en 3D des cybermotos et de certains plans vertigineux, mais quel dommage que l'émotion et l'humain ne soient pas au coeur de ces retrouvailles.
Cette séquelle/reboot joue aveuglément la carte du recyclage, pillant classiques (2001, Blade Runner...) et films cultes (Matrix, Star Wars) sans s'embarrasser de pertinence et encore moins de personnalité. Le pauvre Jeff Bridges semble d'ailleurs complètement paumé dans ce merdier numérique, engoncé dans une tenue piquée au Néo des Wachowski et déclamant des monologues sibyllins à l'hermétisme puissamment soporifique. Reste le gros son des Daft pour nous tenir un poil éveillés devant ce spectacle de vieux à la morale capitaliste gentiment puante. Merci Mickey.
Passée la scène d'ouverture aérienne et vrombissante, on sombre dans les méandres d'une virtualité catatonique. Zzz...