Toutes les critiques de Toute une nuit sans savoir

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    Couronné de l’Oeil d’Or 2021 – sacrant le meilleur documentaire présenté toutes compétitions confondues lors du festival de Cannes – Toute une nuit sans savoir, dont le récit se déroule en Inde, s’impose comme un geste cinématographique indéniablement ambitieux mêlant les lettres écrites – et lues en voix off – par une étudiante en cinéma à l’amoureux dont elle est séparée et des images d’archives retrouvées dans un placard de l'Institut du cinéma et de la télévision d'Inde, racontant les manifestations anti- castes d’une partie de la jeunesse indienne et plus largement leur combat pour se libérer de l’exploitation, des crimes et de la pauvreté qui constitue leur comédien. Le résultat, captivant dans ses premières minutes, finit cependant par laisser peu à peu à distance. Comme trop gangréné par sa cérébralité pour tendre la main aux spectateurs. Sa radicalité se révèle ici tout à la fois sa plus grande force et sa plus dommageable faiblesse.