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On a rarement vu film plus mal embouché, plus iconoclaste, plus sexuellement possédé, plus incorrect et amoral. Dit comme cela, ça pourrait passer pour une charge. C’est tout le contraire. Car rien de tout ça n’est gratuit devant la caméra inspirée, transgressive et flirtant avec l’absurde du duo Ciprì-Maresco. Visuellement, c’est splendide comme du Pasolini, celui, noir et blanc, de L’Évangile selon S†Matthieu : cadres parfaits, lumières somptueuses, utilisation mirobolante des décors naturels et des rues de Palerme. Avec ces trognes et ces corps invisibles que le cinéma ignore car difformes, monstrueux, étrangement laids et d’autant plus humains. Accolant leurs trois histoires a priori sans lien et qui se répondent pourtant à merveille, les deux réalisateurs portent un regard sans concession sur un monde dépouillé de ses artifices. Dérangeant, mal aimable, cruellement beau... et horriblement indispensable.
Toutes les critiques de Toto qui vécut deux fois
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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L'ensemble, qui ressemble à du Pasolini hardcore, est une accumulation invraisemblable de postures blasphématoires, au regard du culte catholique comme de la morale la plus élémentaire, incarnées par des éclopés, des obèses, des handicapés mentaux ou physiques, et autres joyeusetés locales. (...) Une curiosité à découvrir pour les amateurs d'objets sulfureux et de radicalité esthétique.
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Une curiosité à ne pas mettre devant tous les yeux.
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C'est un festival de trognes édentées, d'« affreux, sales et méchants » filmés dans un noir et blanc qui pastiche L'Evangile selon saint Matthieu, de Pasolini, et les nanars fantastiques d'Ed Wood...