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Totonel, dit Toto, a 10 ans et vit avec ses deux sœurs à Bucarest. Leur père est parti, leur mère en prison. La gravité du sujet laissait présager une approche distante et rêche, or le film s’avère vibrant et inattendu. Au fil des scènes, le documentaire social se met à flirter avec le cinéma de genre, lorgnant vers le thriller quand la caméra est embarquée sur des policiers armés jusqu’aux dents ou vers le film d’angoisse, avec la scène glaçante où l’aînée se retrouve enfermée dans l’appartement qu’elle visite. Toto et ses sœurs est aussi le petit frère de Spartacus & Cassandra, autre documentaire sur des enfants roms livrés à euxmêmes. Dans les deux cas, l’émancipation semble prématurée et précaire, mais l’espoir sans limite.
Toutes les critiques de Toto et ses soeurs
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Si les doigts d’orfèvre de Nanau contribuent certes à la réussite du film, il l’a doit surtout à son matériel inestimable.
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Du grand cinéma-vérité, où l'oeil du réalisateur se pose toujours à l'endroit juste, sans courir après ses personnages.
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Le résultat est un documentaire choc : du cinéma direct où se mêlent la violence du quotidien (manger, dormir, aller à l'école, autant de combats) et une forme de résilience.
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Les transformations de cet espace intime (le studio ndlr) opèrent comme les marqueurs dramaturgiques du film, qu’une caméra, toujours parfaitement placée, attentive aux détails les plus infimes, rend particulièrement expressifs.
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Des bouffées d'amour et des goulées de joie volées à un insoutenable quotidien saisi sans complaisance. Et, au bout de ce documentaire miraculeux signé Alexander Nanau, l'espoir têtu de doux lendemains.
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S’il ne travaille pas le même temps long, ce troisième long métrage documentaire, grand prix mérité au dernier festival Premiers Plans d’Angers, conjure tout voyeurisme complaisant en épousant la survie miraculeuse de ces quasi-orphelins qui tentent péniblement de s’extirper de la mouise.
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Ce portrait d’une enfance dévastée mais résiliente, comme on dit, est à la fois empathique et impitoyable ; c’est Los Olvidados au XXIe siècle.
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Rythmé par la ritournelle douloureuse et empathique des larmes, des cris et des pas de danse, Toto et ses sœurs est une chronique sociale qui touche par la justesse de son propos.