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Comment va Abel Ferrara ? Pour les fidèles qui se poseraient la question, Tommaso tient lieu de bilan de santé, sous la forme d’une carte postale envoyée de Rome, son nouveau chez lui. Le réalisateur s’y portraiture sous les traits de l’ami Willem Dafoe, en artiste exilé, fuyant ses démons, hanté par la culpabilité des années de défonce, essayant de mener une vie normale avec sa femme et sa fille (Cristina Chiriac et la petite Anna Ferrara dans leurs quasi propres rôles). Tommaso touche par son mélange de violence et de douceur, l’indolence superbe d’un Dafoe de plus en plus buriné, de plus en plus beau. C’est un film léger comme une plume, un cadeau pour les fans. Et on préfère infiniment voir son auteur tourner ça qu’un DTV putassier sur DSK. Comment va Abel Ferrara ? L’espace d’un instant, devant Tommaso, on pourrait presque l’imaginer heureux.