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S’il y a bien une chose qui restera graver en mémoire à la fin de Tolstoï, le dernier automne, ce sont les prestations de Christopher Plummer et Helen Mirren. Respectivement Tolstoï et Sofya Andreïevna (son épouse), ils offrent un jeu tout en finesse et en émotion. La discrétion et la sagesse de Plummer vient contrecarrer la flamboyance et l’énergie de Mirren. Ce ying et yang rythment le récit de la vie d’un des plus grands écrivains mondiaux. Le scénario ne nous apprend rien de neuf sur lui (pour ça, y a les manuels scolaires), mais ces 2h passées à ses côtés nous donnent la sensation d’avoir vécu un véritable moment d’Histoire.
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Cinéaste relativement médiocre, Michael Hoffman (Le Don du roi, Un beau jour) signe cette fois une oeuvre profonde et habitée sur la fin des idéaux, l’amour, la vanité et les dérives sectaires de l’idolâtrie. Comment être penseur et chargé de famille ? Prophète et époux ? Végétarien et jouisseur ? Le film n’apporte qu’une réponse : c’est impossible, comme en témoignent les scènes (réussies) de séduction, de crise et de réconciliation qui définissent les rapports entre Sofya et Tolstoï. D’où la mélancolie qui parcourt l’histoire, vue à travers le regard d’un jeune disciple qui va découvrir que sexe et amour mènent le monde.
Toutes les critiques de Tolstoï, le dernier automne
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Son film, magnifique dans son esthétisme, devient bavard quand il aborde les théories tolstoïennes et manque d'émotion, étant plus concentré sur cette histoire d'héritage que sur les liens qui unissent ou désunissent les personnages. Il offre cependant un rôle à la hauteur de son talent (un de plus !) à Helen Mirren, flamboyante entre séduction et furie, entre tendresse et amertume.
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Lorsque Tolstoï, le dernier automne s'achève, bien qu'on n'ait pas appris peu de choses sur Tolstoï et la conception de ses romans, on savoure le fait d'avoir passé 1h52 avec l'un des plus grands auteurs que l'Histoire ait connu. On contemple alors son visage. (...) Tous ces mots couchés sur papier avec génie ne nous écarteront pas d'une information essentielle nous restant en tête très longtemps après avoir vu le film : c'est dingue ce que le père Fouras ressemble à Tolstoï.
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Assez académique de facture, le film se laisse d'autant plus voir sans déplaisir que des grands acteurs l'interprètent.
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Grand défi que de porter à l'écran la fin d'un génie, épuisé par ses contradictions. Michael Hoffman s'en sort avec les honneurs, et même un peu plus. Esthétique délicate et atmosphère tchekhovienne, avec cette propriété qui, par moments, a des allures de Cerisaie et cette épouse qui refuse que les temps changent. Dans le rôle, Helen Mirren, tour à tour furie vindicative et amoureuse éternelle de son Léon. L'âme russe du film, c'est elle.
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On en apprend un peu plus sur la vie de l’auteur d’Anna Karenine. Christopher Plummer campe un homme généreux, mais tempétueux, qui rejoue tous les jours Guerre et Paix avec son épouse. Helen Mirren donne toute sa fantaisie à une femme qui aime son mari, mais déteste ses idées. Une biographie
toute en légèreté.