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Alexandra travaille depuis peu pour une banque française à Tokyo quand, au mois de mars 2011, des nouvelles de plus en plus inquiétantes parviennent à la télévision sur la centrale nucléaire de Fukushima, menacée par un tsunami ravageant les côtes du Japon. Que faire ? Fuir Tokyo et protéger ainsi sa famille du risque grandissant ou rester à son poste comme le lui demande sa direction, certaine que la situation est moins grave que prévu ? Olivier Peyon raconte ce dilemme qui trouve forcément un écho dans ce que nous traversons depuis plus d’un an avec la crise du COVID. Jamais exotique dans la description de la culture japonaise, de son patriarcat et son respect obsessionnel de la discipline fortement nocif, le réalisateur signe tout à la fois un passionnant portrait de femme et une réflexion pertinente sur la notion de responsabilité confrontée à des périls qui nous dépassent. Karin Viard s’y montre impeccable dans un personnage passionnant par ses contradictions et accompagnée par une réalisation aussi à l’aise dans la scène spectaculaire de tremblement de terre (tournée en studio) que dans les séquences dans les rues de Tokyo comme volées à une ville et un pays qui veulent oublier dix ans après cette tragédie dont les conséquences réelles ne sont pas encore toutes entièrement connues.