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Une histoire puissante d’amitié jusqu’à la mort et de rédemption à laquelle le cinéaste imprime une authenticité rare, soutenu par un cast uniformément dément, de Jeremy Renner (Démineurs), qui est en train de s’imposer comme le chien le plus fou d’Hollywood, à Jon Hamm, qui a rangé les costards de Mad Men pour incarner un agent du FBI génialement retors. Derrière la caméra, Affleck affiche la confiance d’un vétéran, signant une mise en scène empreinte de majesté old school dont la pureté renvoie à l’une de ses idoles (Eastwood). Quand le film s’emballe lors de ses scènes de casses et de fusillades, il faut aller chercher du côté de Point Break et de Heat pour retrouver cette même sensation d’urgence et de chaos urbain. Autant de références qui ne pèsent pas sur The Town, mais donnent une idée assez précise du club qu’aspire à rejoindre Ben Affleck. La carte de membre ne saurait tarder
Toutes les critiques de The Town
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un film de braquage solide, au scénario charpenté, dont les scènes d'action surfent entre la virtuosité d'un Nolan et celle de Michael Mann.
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Classique dans l'idée, mais, si l'on veut bien mettre de côté quelques scènes déjà vues, il faut reconnaître à Ben Affleck une belle capacité à imprimer une atmosphère et à faire exister des personnages pris dans les filets d'un destin poisseux. The Town est surtout servie par des comédiens biens dirigés (Rebecca Hall, Jeremy Renner, Jon Hamm...) et menés par Ben Affleck lui-même. C'est bien la première fois qu'il est bon.
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The Town se déroule, comme le précédent Gone Baby Gone, dans sa ville de naissance, Boston, mais pas dans son quartier d’origine. Affleck est né chez les bourgeois tandis que le film, adapté de Prince of Thieves, roman de Chuck Hogan, s’attache aux braqueurs du quartier pauvre de Charlestown. Cet ancrage social et géographique légèrement trouble, car à la fois familier et inconnu, donne au film sa mélancolie classique.
Le héros, joué par Ben Affleck, est un ancien espoir du hockey sur glace reconverti presque malgré lui dans les armes et les coffre-forts, sur les traces de son père. Constants, son refus du déterminisme et son envie d’ailleurs intéressent, mais pas forcément quand le cinéaste Affleck veut souligner ses effets – impossible de reproduire la force de Will Hunting, que certaines scènes visent ouvertement. Alors qu’il n’échappe pas à une raideur malvenue dans son registre le plus intimiste, The Town s’incarne au mieux durant les scènes d’action, toutes précises, et même émouvantes. C’est déjà quelque chose. -
The Town retrouve aussi l'esprit politique des films de gangsters des années 1930. C'est sans doute une question de cycles économiques. Après l'automne 2008, la compassion que l'on peut ressentir pour les victimes de Doug et sa bande - les grandes banques à succursales - s'est singulièrement émoussée. Et Jon Hamm est un candidat idéal pour ressortir l'archétype du policier obsessionnel qui finit par être le méchant de l'affaire. L'autre méchant, un fleuriste qui tire toutes les ficelles du crime à Charlestown, est interprété par Pete Postlethwaite (c'était lui le père dans Au nom du père). Son personnage occupe exactement la position de celui de Jack Nicholson dans Les Infiltrés, de Scorsese (également situé dans les bas-fonds de Boston), et l'acteur britannique en donne une version laconique, économe de moyens, mais aussi impressionnante que celle du monstre sacré.
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Affleck fait du très bon boulot, entouré par des seconds rôles étincelants dont Jeremy Renner (...) et Blake Lively (Gossip Girl), méconnaissable.
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Ben Affleck (...) confirme avec maestria ses premiers pas convaincants, dans un nouveau thriller musclé qui se teinte de pyschologie et de sociologie.
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Parfaitement rythmées et exécutées, les scènes d'action (...) font grimper l'adrénaline (...).
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L’intelligence d’Affleck, c’est de ne pas se cantonner dans le genre polar-attaque de banque, mais de s’intéresser aux personnages : ceux-ci ont une épaisseur, ils sont ancrés dans leur communauté. Le film, dans sa facture, est classique : pas d’effets spéciaux, pas d’explosions spectaculaires, mais un scénario solide, passionnant, dense.
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Plus classique que son précédent opus, The Town confirme le don d'Affleck pour un cinéma viril et efficace, de ces divertissements solides qu'on va voir au cinéma le samedi soir.
Des seconds couteaux aiguisés (John Hamm alias Don Draper de la série «Mad Men», Rebecca Hall...) donnent de l'épaisseur à un scénario bien ficelé. Il ne manque plus aux films de Ben Affleck qu'une pointe de personnalité supplémentaire pour le voir atteindre le niveau de son idole, Clint Eastwood, auquel ce polar fait penser. The Town donne à penser qu'il pourrait y parvenir.
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Un thème intéressant autour de la trahison sociale, de bons acteurs (surtout l'agité Jeremy Renner, nouveau James Cagney ?), des trognes pour les seconds rôles, une certaine tenue dans la mise en scène : il y aurait presque de quoi s'emballer, si le scénario n'était pas aussi superficiel. L'histoire d'amour est un peu clichetonneuse, l'enquête du flic (Jon Hamm, le héros de la série Mad Men), un peu trop facile... Et d'autant plus regrettable qu'il y a plein de moments réussis, intimistes (belle scène de parloir avec le père) ou de pure action. Les séquences de fusillades crépitantes sont dans la lignée de Heat, de Michael Mann. Mais Ben Affleck, qui ne vise pas cette cour des grands, en reste plutôt à une bonne série B.
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Les séquences de fusillades crépitantes sont dans la lignée de Heat, de Michael Mann. Mais Ben Affleck, qui ne vise pas cette cour des grands, en reste plutôt à une bonne série B.