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Pour cette suite, Gareth Evans a eu les coudées franches. Avec une heure de plus au compteur, son Raid 2 a de la gueule, transcendant un canevas d’infiltration proche du remarquable Infernal Affairs. Ce Gallois exilé en Indonésie emprunte aux codes des films de gangsters, à la démesure des mangas et, grâce à ce programme charpenté, trouve sa place dans la cour des grands. Bien sûr, il est meilleur réalisateur que scénariste et, faute d’une écriture solide, son western urbain ne tient pas sur la durée. Mais il aura réussi à nous décrocher la mâchoire à plusieurs reprises lors d’une course-poursuite, longue et fluide, aussi mémorable que celles de French Connection et de Bullitt en leurs temps (on vous jure) ou encore lors d’un climax boucher ponctué par un défonçage de trogne façon Gaspar Noé. (...) Rien n’y est gratuit pour autant : comme chez Peckinpah et Kitano, cette violence broie les os, fait mal et l’on en ressent physiquement la douleur. Elle peut aussi être vue comme une manière ironique d’enterrer toute velléité de remake américain et d’affirmer un esprit fort et indépendant, là-bas, en Indonésie. Impossible en effet de proposer plus et mieux à Hollywood.
Toutes les critiques de The Raid 2
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Les plans-séquences s'enchaînent avec autant de virtuosité que de franche mégalomanie, les comédiens multiplient les cascades sidérantes à un rythme tout simplement inédit. Les os se tordent et se brisent, suivis par une caméra gourmande et hyperactive. D'une baston homérique au milieu d'une prison en passant par un massacre à coups de marteaux ou un cours de cuisine à la faucille, The Raid 2 : Berandal va toujours plus loin, plus fort et ne recule devant rien. (...) Un mélange de brutalité et de délicatesse qui témoigne de l'audace et de la fragilité de cette œuvre au fort pouvoir de sidération.
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La mise en scène de Gareth Evans, qui n’a aucune limite, prend une ampleur jubilatoire, multipliant les plans-séquences sophistiqués ou caméra à l’épaule. Le cinéaste gallois enchaîne les moments de bravoure et fait oublier un rythme parfois en dents de scie en se renouvelant en permanence, notamment au niveau des combats, d’une incroyable fluidité. Une oeuvre inclassable et intense, sauvage et virtuose.
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Gareth Evans atteint un sommet du film de gang et d’action avec ce "Raid 2", bien supérieur à son précédant, grâce à un scénario reposant sur un personnage, Rama, mis en danger par son statut d'infiltrant devant prendre parti pour l’un ou l’autre camp afin de ne pas être découvert. L’action prime de façon magistrale avec une violence graphique rare et un art de la mise en scène qui renouvelle le genre comme un John McTiernan avait su le faire dans les années 80. Stupéfiant.
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L’enivrant cocktail du cinéma d’action comme on l’aime depuis toujours : d’un côté un carnaval assumé de maints trucs et astuces, de l’autre le moment venu où l’on ne fait plus semblant. (...) The Raid 2 montre autant d’énergie brute en aval que de savoir-faire en amont. C’en est même la recette, plutôt efficace : mélanger la chorégraphie avec les poings qui font mal, la danse et l’ultraviolence.
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Avec ses 2h30 de folie furieuse menées sur un rythme effréné, The Raid 2 : Berandal se montre largement à la hauteur des bases déjà très hautes dressées par un surprenant premier opus. Un manifeste de la hargne dans toute sa splendeur. Une tuerie dans tous les sens du terme !
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Loin d’être un ratage intégral, The Raid 2 : Berandal sera sans doute pour certains une petite déception, la faute à une promotion capitalisant sur le grand retour des tatanes d’Iko Uwais et une Julie Estelle en grande forme. Si c’est réellement le cas pour cette dernière, le personnage central, qui entre-temps a pris du bide, peut laisser le spectateur sur sa faim durant plus de la moitié du film. Mais accrochez-vous, le reste des événements en vaut la chandelle. Vivement The Raid 3 !