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Au Liberia et au Soudan du Sud, la love story contrariée entre une directrice d’ONG (Charlize Theron) et un chirurgien sexy fan des Red Hot Chili Peppers (Javier Bardem)… Sur le papier, le drame « médecins du monde » de Sean Penn faisait un petit peu peur. A l’écran, c’est encore pire, comme vous le savez peut-être si les échos du dernier Festival de Cannes sont parvenus jusqu’à vous. Sur la Croisette, en mai dernier, la presse internationale faisait un sort à The Last Face dès son carton d’ouverture – il est vrai particulièrement gratiné. On vous le cite de mémoire : « La violence de la guerre n’est comparable qu’à la brutalité des rapports entre un homme et une femme qui s’aiment d’un amour impossible ». Ah oui, quand même... L’hilarité générale avait ensuite laissé place à un immense sentiment d’abattement collectif, Penn ruinant l’élan altruiste et humaniste de son film, a priori louable, à force d’ethnocentrisme maladroit et de glamour dégoulinant. On évitera ici de tailler un nouveau costard au film (il a pris assez cher comme ça) et on vous suggérera en toute simplicité de passer votre chemin. Tiens, et si on en profitait plutôt pour dépoussiérer notre DVD de The Indian Runner ?
Toutes les critiques de The Last Face
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) le cri hystérique d’une superstar en plein ego-trip, qui instrumentalise la violence affolante de deux des pires conflits qui aient ravagé l’Afrique ces dernières années, pour en faire un spectacle gore et dégoulinant de pathos.
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On espérait un film militant, politique. On se retrouve avec un mélo guimauve, abêtissant et sur-esthétisant.
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Salade niçoise de tout ce qu'on a déjà vu – en mieux – sur les problématiques humanitaires en Afrique, The Last Face illustre hélas trop bien tout ce qu'on reproche aux stars emplies de bons sentiments qui se piquent de changer le monde.
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Non, ce qui émeut davantage, c'est la faiblesse insigne de sa mise en scène, qui du montage ratiboisant le moindre mouvement à sa direction d'acteur cataclysmique, situe le film bien en dessous du minimum de savoir-faire qu'on peut exiger d'un réalisateur hollywoodien.
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Chaque dialogue est confondant de mièvrerie simpliste. Tant là encore dans les relations amoureuses que dans le quotidien de ces médecins jouant chaque jour leur vie, tout paraît à côté de la plaque.
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L’on ne peut, plus généralement, se défaire de l’idée que The Last Faceest un film incroyablement condescendant, pour ne pas dire raciste.