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Drôle d’objet que ce Tenzo à mi-chemin entre le documentaire, la fiction plus ou moins assumée et le spot publicitaire pour la culture zen. Le spectateur passe ainsi son temps à essayer de démêler le pourquoi du comment et n’écoute que d’une oreille distraite ce qui est censé se jouer. À moins que le portrait en miroir de ces deux bonzes de l’école bouddhiste de Sôtô au Japon (une référence mondiale et ancestrale en matière de zen) ne lui passe gentiment au-dessus de la tête. Ici, le spectre de Fukushima et sa catastrophe, dont les stigmates sont encore visibles, indiquent toutefois que la sagesse doit être sans cesse mise à l’épreuve. Il est aussi question de nourriture, de philosophie et d’éducation. On pressent un curieux désir de cinéma. Tenzo en deviendrait presque un objet théorique soft. Bref, quelque chose opère un peu. Un peu, mais pas assez.