-
Phénomène de l’été aux États-Unis, Ted repose sur une idée génialement débile : regarder un homme mûr cohabiter avec un ours en peluche qui parle, comme si la situation était tout à fait normale. Ils jouent à la PlayStation, dissertent sur Flash Gordon, fument des joints, se racontent leurs problèmes de nanas... Le plus drôle, au final, c’est qu’aucun personnage ne remet en question l’existence de Ted (sa présence est totalement acceptée et rend le décalage d’autant plus comique). Le film n’est jamais meilleur que lorsqu’il assume son effronterie brillamment puérile, poussant son concept absurde dans tous les retranchements possibles et (in)imaginables – Ted invite des call-girls, Ted prend de la coke... – avec une énergie régressive à faire rougir les frères Farrelly. Jusqu’au moment où MacFarlane, qui signe ici son premier long après avoir créé Les Griffin à la télé, décide de donner à son nounours une dimension symbolique pour signifier l’incapacité de son héros (Mark Wahlberg, parfait) à entrer dans l’âge adulte. On s’en serait volontiers passé, comme de cette sous-intrigue un peu artificielle évoquant une tentative de kidnapping par un psychopathe à moustache. Heureusement, Ted reprend vite ses (mauvais) esprits et finit le film comme il l’avait commencé : outrancier, mal élevé et prêt à vanner tout ce qui bouge. Very bad toy.
Toutes les critiques de Ted
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Hilarant, irrévérencieux, teigneux et vulgaire : Ted est, à la fois, la plus géniale des peluches et un film touchant sur la difficulté de grandir.
-
Eloignez les enfants et savourez. L'humour vole bas, mais on rit sans retenue devant les situations insensées provoquées par Mark Wahlberg et son alter ego en peluche.
-
Vos zygomatiques ne résisteront pas à l’humour potache ascendant paillard, vous allez adorer Ted, un gros nounours... absolument interdit aux plus petits! Obsédé sexuel, toxico et désopilant, ce serial noceur est le super héros de cette farce sans complexe et délirante.
-
J’ai essayé de résister mais je n’ai pas pu.
-
Premier long de Seth MacFarlane, jeune trublion venu du dessin animé, cette rom com mal léchée est, à ce jour, le meilleur film américain de l’année. Sous la couche de gags irrévérencieux, sous l’hommage à la pop culture des années 1980, le film met en place un drame poignant, celui d’un homme sommé de grandir un peu s’il ne veut pas perdre la femme qu’il aime. Mais à quel prix se fera ce passage à l’âge adulte ? La force de « Ted » tient dans la complexité de la réponse qu’il apporte à cette angoissante question.
-
par Nathalie Dassa
Une comédie fantastique originale, sur la symbolique de l'enfance.
Ce film de Seth MacFarlane (...) se révèle plus subversif que son style, très calibré, d'inoffensive comédie potache (...) L'humour est balourd, parfois absurde et, dans ce cas irrésistible. Tout sauf mignon.
Cette fantaisie hilarante aux dialogues corsés réveille la peluche régressive qui sommeille chez le spectateur.
Ne cherchez plus, la meilleure comédie de l'année est arrivée.
une histoire pour enfants à ne surtout pas montrer aux enfants. Politiquement incorrect du début à la fin, “Ted” nous plie en deux avec ses vannes limites et son humour sans limite. Les scènes trash et les dialogues en forme de scuds font de cette comédie du créateur des “Griffin” la “bear de rire” de l’année !
le film se déploie, en un mélange savamment dosé d'émotion et d'humour, comme si Judd Apatow réalisait E.T. Seth MacFarlane pousse loin le délire du comique de situation, lié à la passion de ses héros pour la picole, la fumette et leur film culte Flash Gordon, mais avec un souci constant de réalisme dans les relations entre les personnages comme dans l'apparence de l'ours en peluche. Or, c'est parce que le spectateur croit à l'incroyable qu'il entre en empathie avec ses personnages, que le rire naît et que Ted devient une chaleureuse comédie humaine sur l'amitié et ses limites, un buddy movie où la femme n'est pas, pour une fois, réduite au rôle de castratrice.
Une comédie et des blagues souvent trash, dont personne ne sort indemne.
Le ton y est sarcastique, cynique; l'écriture est précise, les scènes cocasses s'enchaînent.
Sur le papier, on croirait une histoire classique d’amitié à un détail près : Ted est un ours en peluche qui parle avec une voix virile (celle de McFarlane), s’enfile des bières, fume de l’herbe, couche avec des bimbos et fait des blagues salaces. Un personnage aussi délirant qu’irrésistible, auquel on s’attache immédiatement. Criblé de références aux années 1980, ce film tempère son humour corrosif par une fantaisie et une émotion réjouissantes.
Ce scénario malin permet au réalisateur d'évoquer des thèmes qu'il avait déjà développés dans "Les Griffin", comme la maturité et la confusion des rôles entre enfants et adultes. Il ne prend pas de gants pour balancer des blagues souvent trash, dont personne ne sort indemne. "Les enfants qui agissent comme des adultes et des adultes qui agissent comme des enfants, c'est généralement un bon ressort comique, explique Seth McFarlane. L'ours en peluche est en réalité la manifestation physique et symbolique d'un aspect de la personnalité de John, incapable de grandir et de prendre sérieusement sa vie en main".
Je parie que Mark Wahlberg remportera l’oscar du meilleur acteur l’année prochaine
Dans l’univers des comédies Hollywoodiennes qui nous encouragent inconsciemment à rester des post adolescent, « Ted » paraît presque plus évolué.
Allez Découvrir la comédie la plus drôle de l’année!
La comédie la plus grassement drôle de l'année.
Toutes les blagues ne marchent pas forcément. Mais les plus percutantes nous rendent conciliants sur les moins bonnes. Quoiqu’il arrive, ce qui fait le génie de ce film, c’est que son scénario excentrique est interprété à la perfection.
Vous ne résisterez pas à ce pitch prometteur; parce que même s'il est imparfait, ce film sorti du cerveau pop-geek du créateur des Griffin, offre de vrais bons moments de comédie déjantée, mi-scato mi-romantique.
Seth MacFarlane déploie ici, sans jamais fléchir, une science du joke writing à faire pâlir la plupart de ses contemporains. (...) Les aventures bling d’un ours en peluche franchement irrévérencieux. Hilarant.
"Ted" séduira par son humour potache, dans la lignée de Judd Apatow (...) et des frères Farrelly.
Seth McFarlane signe une comédie fantastique hilarante.
Un point de vue qui se situe dans la mouvance de ce rire salé et paillard qui n'a pas peur des mots et des situations pour faire souffler un peu d'audace sur l'humour régressif cher aux productions hollywoodiennes.
Ted mérite que vous passiez le voir.(...) D’ailleurs, pour des questions d’hygiène mentale, vous serez priés de laissez vos souvenirs d’enfance à l’entrée de la salle.
Entre deux blagues sur la sous-culture, devenues inévitables aujourd'hui, le résultat déroule donc le programme attendu, il est vrai avec une certaine adresse.
La peluche détraquée et érotomane est très réussie techniquement et des scènes sont amusantes, mais MacFarlane n’est pas, c’est le moins qu’on puisse dire, un cinéaste inspiré ni un directeur d’acteur chevronné. Wahlberg, qui peut être désopilant, a l’air hébété du début à la fin. L’insistance scato (...) finit par lasser .
Succès surprise aux Etats-Unis, on attendait mieux de cette comédie. Malgré son absence de rythme, on s'amuse de ce duo au poil pas si mal léché que ça !
L’exagération poussée à l’extrême est pardonnée parce qu’on rigole bien.
Une comédie pleine d'idées séduisantes et de gags assez corsés, qui finit par faire un conte troublant.
Un film faussement décalé mais convenu et paresseux.
Tous ces ingrédients de séduction roublarde finissent par diluer la promesse d'une fable mal élevée (le mix Ferreri/ Gombrowicz/MTV reste à réussir) dans une inégale foire aux sketches carburant à la débauche d'effets et de clins d'oeil appuyés.
"Ted" est juste ce personnage de gros lourd censé encanailler une comédie moins risquée qu'elle ne le fait croire.