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Les cinéastes de l’ex bloc de l’est donnent régulièrement des nouvelles peu rassurantes de leurs pays. Pour le roumain Cristian Mungiu, le russe Andrzeï Zviaguintsev ou le hongrois Kornél Mundruczó, le présent est désespérant, l’avenir sombre. Même son de cloche de la part du bulgare Stephan Komandarev qui, avec Taxi Sofia, autopsie un pays miné par la corruption et le manque de valeurs morales. Raconté du point de vue de différents chauffeurs de taxi (avec en toile de fond le suicide d’un des leurs), le film, avec sa succession de saynètes édifiantes, évoque fortement Taxi Téhéran de Jafar Panahi, le nihilisme en plus. Pas un grand film mais révélateur de son époque.