Toutes les critiques de Sweetgrass

Les critiques de Première

  1. Première
    par Frédéric Foubert

    Documentaire minimaliste, Sweetgrass suit la transhumance d’un troupeau de moutons mené par des bergers fatigués. Dit comme ça, c’est sûr, ça peut faire peur. Pourtant, le film ayant été tourné dans le Montana, il se métamorphose petit à petit en un étonnant western mélancolique. En cours de route, la caméra délaisse les ovins et choisit de dresser le portrait de deux « cow-boys » au bout du rouleau, incapables de fermer l’œil de la nuit à cause des bêlements incessants, des ours qui rôdent dans la forêt et du vent qui souffle sur les Rocheuses. Grands frissons à l’arrivée.

Les critiques de la Presse

  1. Libération
    par Gérard Lefort

    Tel le Virgile des Bucoliques, les auteurs de Sweetgrass ont l’air heureux de celui «qui a pu pénétrer la raison des choses». Au terme de sa randonnée en aussi bonne compagnie, le spectateur n’est pas malheureux non plus.

  2. Le JDD
    par Alexis Campion

    Ce documentaire sans commentaire ni musique – mais beaucoup de bêlements et les bons mots de vrais cow-boys – suit l’une des dernières longues transhumances opérées en territoire nord-américain, précisément dans les pâturages et montagnes du Montana au début des années 2000. Jonglant entre les plans larges, les paysages grandioses et des séquences plus intimistes, observant le quotidien complice et rude reliant bêtes et bergers, il nous propose un western à la fois réaliste et inattendu. S’il amène plus de sensations que d’explications sur son fascinant sujet, il nous apprendra tout de même que ce type de migration, au plus près d’une nature souveraine, se raréfie voire disparaît.

  3. Les Cahiers du cinéma
    par Joachim Lepastier

    Mais le film repose trop sur ses séductions initiales et délaye l'indéniable force plastique et sensorielle de ces mouvements moutonniers. (...) Il manque ici de tels dispositifs, à la fois plus ludiques et plus radicaux, pour donner une autre nervosité à cette charmante mais monotone ballade folk.

  4. Le Monde
    par Jacques Mandelbaum

    (...), le film joue à l'évidence la carte du dépaysement sensoriel, de l'étrangeté surréelle que peut offrir un tel spectacle, trace ultime de la vie traditionnelle des bergers du Far West, aux yeux d'un public contemporain.
    C'est à la fois son charme et sa limite.

  5. Le Figaro
    par Isabelle Fragette

    Documentaire sans parole sur la transhumance des moutons dans le Montana. Rude!