Toutes les critiques de Sunless Shadows

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    Avec Sunless shadows, l’iranien Merhad Oskouei prolonge son remarquable documentaire Des rêves sans étoiles (2017). Il réinvestit en effet une prison pour mineurs où il reçoit les confidences et filme le quotidien d’adolescentes détenues pour différents crimes. Avec un dispositif supplémentaire : une configuration vidéo- confessionnelle où il propose à ces jeunes femmes de s’adresser face caméra à leurs mères – souvent elles aussi incarcérées ailleurs et à qui il montre ces images – ou à leurs victimes dont on comprend vite qu’ils sont tous leurs pères ou leurs frères ! A travers ces confidences, Sunless shadows raconte une prison vécue comme un refuge contre le monde extérieur dominé par les hommes. Et la démonstration se révèle d’autant plus implacable que le cinéaste a su se faire accepter de ces adolescentes au point qu’elles jouent avec sa caméra avec un naturel fascinant.