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Dans ce Souterrain, les vibrations viennent de partout, le propre et le figuré se confondent pour dessiner les contours cabossés de Maxime, jeune mineur, prisonnier d’un sentiment de culpabilité tenace (Joakim Robillard très covaincant). Les fracas du dedans (explosion dans les profondeurs de la terre - intériorité psychologique blessée) et du dehors (les beaux paysages du Québec - l’esprit viriliste des hommes entre eux), se télescopent et s’interpénètrent. La cinéaste Sophie Dupuis (Chiens de Garde) parvient habilement à installer une tension inconfortable vecteur d’un véritable suspense. Dommage, en revanche, que son scénario balourd accumule les situations mélodramatiques et délite peu à peu ce qu’il avait si bien mis en place. Dès lors l’artifice fissure les parois fragiles d’un film soudain mis à nu.