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Tout comme il oppose deux générations en prise à d’éternels conflits, Micha Wald se retrouve avec deux films en un. Le premier est absolument jubilatoire quand il ose égratigner, dans d’hilarantes scènes de ménages familiales, le sacro-saint devoir de mémoire sur un air de « Il n’y a pas que la Shoah dans la vie ». Quant au second, il a beau démarrer sur les mêmes chapeaux de roue, il opère un demi-tour vers les bons sentiments à partir du moment où une procession funèbre en direction de l’Ukraine vire au road-movie. (...) Dommage qu’à l’inverse de l’excellent duo Zaccaï-Popeck, Wald ne sache pas réconcilier ces deux axes. Son bel art de la comédie douce-amère s’en retrouve réduit à une histoire juive, drôle, mais dont la chute est trop prévisible.
Toutes les critiques de Simon Konianski
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Les critiques de la Presse
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Quel clan, quelle famille ces Konianski ! Et surtout quel voyage, à la fois drôle et bouleversant, à travers une mémoire, celle des juifs ashkénazes de la vieille Europe. Tous nous mènent vers d’émouvantes retrouvailles au beau milieu d’un cimetière abandonné dans lequel un vieil homme et son histoire d’amour appartenant définitivement au monde d’hier, se retrouvent enfin. Il y a aussi au fil des kilomètres qui défilent, les villages de l’enfance d’Ernest, ceux qu’aimait peindre Chagall. Jonathan Zaccaï dans le rôle Simon tiraillé entre son ex, son petit garçon et ce père meurtri pour toujours par la shoah, est comme souvent très convaincant. Quand à Popeck, il trouve avec le personnage de ce grand-père plutôt original, un beau rôle au cinéma. Un film sensible sur la filiation et la mémoire.
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A sa manière kitsch et drolatique, la petite odyssée identitaire de Micha, pardon, de Simon, réussit son pari : rappeler la nécessité de la mémoire et de la transmission. Mazel tov !
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Dialogues attendus, acteurs en détresse, rythme poussif, mise en scène sans idée : on ne voit guère ce qui pourrait être sauvé ici.