-
Voici, enfin, le film définitif sur les cartels, le narcotrafic et la guerre à la drogue. Qui est aussi, un bonheur n’arrivant jamais seul, un immense film de Frontière et un très grand film de tueur à gage – le « sicaire » du titre, du nom des hitmen de l’Antiquité. Quitte à décerner des prix, précisons enfin que Sicario est sans doute le plus beau fleuron de ce sous-genre qu’on aime tant : le film de narcos starring Benicio Del Toro.
Armé d’un script sensationnel signé Taylor Sheridan (un nouveau venu, précédemment connu de nos services comme acteur dans la série Sons of Anarchy), le réalisateur Denis Villeneuve, dans une symbiose esthétique et intellectuelle totale avec le chef op de légende Roger Deakins (No country for old men, Skyfall…), trouve ici le point d’équilibre parfait entre réalité et abstraction. Sicario est une fable politique effarante de violence et de lucidité. Mais Sicario est aussi une fantasmagorie, un poème visuel étourdissant racontant le lent glissement d’un monde dans les ténèbres. Dans cette zone sans espoir de retour, où la loi n’est plus la règle, que le personnage de Del Toro appelle le « territoire des loups ». (...) Le film qu’on a sous les yeux se trouve être celui qu’on avait fantasmé. Un film implacable et grand, qui se savoure comme une lente montée d’adrénaline et redonne foi dans le cinéma américain. Sicario est ce film-là.
-
Deux heures terrifiantes et prodigieuses, d’une horreur et d’une beauté insensées, condamnant le spectateur à l’apnée – parce que l’oxygène vient souvent à manquer dans "Sicario". Le nouveau long de Denis Villeneuve réalise un fantasme longtemps resté inassouvi. On l’avait imaginé devant le "Traffic" de Soderbergh, le "Cartel" de Ridley Scott, ou la minisérie "Drug Wars" de Michael Mann. Mais ça y est, on tient enfin le film choc sur les cartels et la guerre à la drogue. Et après ? On est tenté de dresser deux parallèles pour (bien) parler de ce film monstre. Le parcours de l’agent Macer vers le mal rappelle immanquablement la Maya de "Zero Dark Thirty" et sa traque de l’invisible Ben Laden. Deux femmes sans passé ni famille qui naviguent à vue dans les turpitudes stratégiques de la politique américaine. Deux femmes qui se déplacent du champ de bataille à celui, mental, d’une effroyable divagation paranoïaque dans un clair-obscur moral. Les films semblent jumeaux mais s’opposent finalement dans leur logique. Là où Kathryn Bigelow décrivait une petite victoire (la mort de Ben Laden) au prix de sacrifices et d’une violence étatique presque légitimée, Denis Villeneuve raconte une profonde défaite, celle de la Realpolitik du gouvernement US, de ses arrangements quotidiens avec l’horreur et la morale. La manière dont les États-Unis produisent un monstre pour en supprimer un autre. C’est là qu’on peut dresser un autre parallèle. "Apocalypse Now". La quête de Macer à travers une jungle de mystères est une relecture de l’odyssée du capitaine Willard vers le mal, qui s’enfonce dans les ténèbres, incarnées par Kurtz-Brando. Une relecture, avec la même déconstruction, du rapport américain à l’ennemi. Le Mexique d’aujourd’hui, comme le Vietnam reconstitué de 1979, est un outre-monde fabuleux ; les figures apparaissent sous des formes mythiques – celle du minotaure ou du diable (d’ailleurs, à quoi joue Benicio Del Toro, exceptionnel de présence et d’ambiguité ?). C’est précisément la question cinéma qui agite "Sicario". Comment donner forme à ça ? Comment représenter le mal et ceux qui le combattent ? Comme Roger Deakins nous le dit, l’influence qui plane sur le film est celle de Jean-Pierre Melville. La perfection minérale, les silhouettes rendues mythologiques, les décors qui provoquent une claustrophobie majestueuse dont on ne réussira jamais à se défaire : tout cela renvoie au cinéaste de "L’Armée des ombres", titre qui lui irait comme un gant. De même que Melville déconstruisait le polar, on trouve dans "Sicario" les ingrédients du film de frontière mais comme vidés de leurs conventions. Villeneuve dépeint un monde à la fois éteint et épique, où son héroïne chemine comme le capitaine dans "Moby Dick" (pour évoquer un autre Melville) et croise des figures zen exaltées. Entre le plan d’ouverture où elle ouvre les yeux et la conclusion où elle doit se résoudre à les fermer, sous les atours d’un thriller hypertendu, Kate aura accompli son odyssée, au cœur des ténèbres.
-
Deux heures terrifiantes et prodigieuses, d’une horreur et d’une beauté insensées, condamnant le spectateur à l’apnée – parce que l’oxygène vient souvent à manquer dans Sicario. Le nouveau long de Denis Villeneuve réalise un fantasme longtemps resté inassouvi. On l’avait imaginé devant le Traffic de Soderbergh, le "Cartel" de Ridley Scott, ou la minisérie Drug Wars de Michael Mann. Mais ça y est, on tient enfin le film choc sur les cartels et la guerre à la drogue. Et après ? On est tenté de dresser deux parallèles pour (bien) parler de ce film monstre. Le parcours de l’agent Macer vers le mal rappelle immanquablement la Maya de Zero Dark Thirty et sa traque de l’invisible Ben Laden. Deux femmes sans passé ni famille qui naviguent à vue dans les turpitudes stratégiques de la politique américaine. Deux femmes qui se déplacent du champ de bataille à celui, mental, d’une effroyable divagation paranoïaque dans un clair-obscur moral. Les films semblent jumeaux mais s’opposent finalement dans leur logique. Là où Kathryn Bigelow décrivait une petite victoire (la mort de Ben Laden) au prix de sacrifices et d’une violence étatique presque légitimée, Denis Villeneuve raconte une profonde défaite, celle de la Realpolitik du gouvernement US, de ses arrangements quotidiens avec l’horreur et la morale. La manière dont les États-Unis produisent un monstre pour en supprimer un autre. C’est là qu’on peut dresser un autre parallèle. Apocalypse Now. La quête de Macer à travers une jungle de mystères est une relecture de l’odyssée du capitaine Willard vers le mal, qui s’enfonce dans les ténèbres, incarnées par Kurtz-Brando. Une relecture, avec la même déconstruction, du rapport américain à l’ennemi. Le Mexique d’aujourd’hui, comme le Vietnam reconstitué de 1979, est un outre-monde fabuleux ; les figures apparaissent sous des formes mythiques – celle du minotaure ou du diable (d’ailleurs, à quoi joue Benicio Del Toro, exceptionnel de présence et d’ambiguité ?). C’est précisément la question cinéma qui agite Sicario. Comment donner forme à ça ? Comment représenter le mal et ceux qui le combattent ? Comme Roger Deakins nous le dit, l’influence qui plane sur le film est celle de Jean-Pierre Melville. La perfection minérale, les silhouettes rendues mythologiques, les décors qui provoquent une claustrophobie majestueuse dont on ne réussira jamais à se défaire : tout cela renvoie au cinéaste de L’Armée des ombres, titre qui lui irait comme un gant. De même que Melville déconstruisait le polar, on trouve dans Sicario les ingrédients du film de frontière mais comme vidés de leurs conventions. Villeneuve dépeint un monde à la fois éteint et épique, où son héroïne chemine comme le capitaine dans Moby Dick (pour évoquer un autre Melville) et croise des figures zen exaltées. Entre le plan d’ouverture où elle ouvre les yeux et la conclusion où elle doit se résoudre à les fermer, sous les atours d’un thriller hypertendu, Kate aura accompli son odyssée, au cœur des ténèbres.
Toutes les critiques de Sicario
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Implacable dans le fond comme impeccable dans sa forme à la mise en scène ultra léchée (...) Si Villeneuve relâche un peu la pression en deuxième partie de film, c'est pour mieux laisser le personnage énigmatique de Benicio Del Toro resserrer sa poigne. Une montée en puissance qui le change en machine à tuer impitoyable. Bien vu.
-
"Sicario" n'est pas le premier film sur la guerre autour du trafic de drogue qui fait rage à la frontière américano-mexicaine. Mais c'est le premier film dans lequel l'atmosphère de menaces constantes tient bon et vous suit jusqu'à chez vous.
-
Aux commandes de ce thriller sombre et étincelant, Denis Villeneuve raconte une plongée immersive dans les ténèbres en même temps qu'une fable morale sur le bien et le mal dans un monde crépusculaire (...)
-
Le scénario du film est plein de fraîcheur et d'audace et c'est un réalisateur comprenant la moindre de ses allusions psychologiques qui lui donne vie. On peut espérer que ce genre de choses arrive à chaque fois, mais c'est rare.
-
Il n'y a aucune règle et aucune raison dans ce monde de revanche et de mort et on le voit au travers des yeux de Kate : fascinés, répugnés et hantés à la fin.
-
Remarquablement servi par la photo de Roger Deakins, Villeneuve construit une mise en scène minutieuse, pour une tension de tous les instants.(...) En signant son premier "spectacle de masse" Villeneuve a certes perdu en étrangeté, mais sa capacité à conter des histoires opératiques avec une extrême précision n’a encore fait que s’affûter.
-
C'est l'un des meilleurs films de l'année.
-
Sicario n'est pas le premier film sur la guerre autour du trafic de drogue qui fait rage à la frontière américano-mexicaine. Mais c'est le premier film dans lequel l'atmosphère de menaces constantes tient bon et vous suit jusqu'à chez vous.
-
Le scénario du film est plein de fraîcheur et d'audace et c'est un réalisateur comprenant la moindre de ses allusions psychologiques qui lui donne vie. On peut espérer que ce genre de choses arrive à chaque fois, mais c'est rare.
-
Aux commandes de ce thriller sombre et étincelant, Denis Villeneuve raconte une plongée immersive dans les ténèbres en même temps qu'une fable morale sur le bien et le mal dans un monde crépusculaire (...)
-
Il n'y a aucune règle et aucune raison dans ce monde de revanche et de mort et on le voit au travers des yeux de Kate : fascinés, répugnés et hantés à la fin.
-
C'est l'un des meilleurs films de l'année.
-
La destination de Sicario compte moins que le voyage. Et quel voyage : d'une précision et d'une brutalité saisissantes, Denis Vileneuve agrippe son héroïne et son spectateur pour les entraîner dans un cauchemar éveillé, d'une efficacité renversante.
-
La violence du trafic de drogues interaméricain a servi de toiles de fond à une multitude de films depuis plus de 30 ans, mais peu sont aussi puissants et superbement réalisés que Sicario.
-
Ce qui est sûr en revanche, c'est que la rigueur et la précision de Denis Villeneuve sont toujours aussi fructueuses quant à la direction d'acteurs. Tous, ici, sont passionnants à suivre.
-
Le film arrive à évoquer avec brio la violence anarchique de la guerre des cartels qui fait rage des deux côtés de la frontière américano-mexicaine.
-
(...) un thriller efficace et dérangeant, où il est très difficile de distinguer les bons des méchants.
-
On peut remercier Denis Villeneuve et le scénario tendu du nouveau venu Taylor Sheridan, mais également Emily Blunt, Josh Brolin et Benicio Del Toro : ils n'ont jamais été aussi bons que dans ce film.
-
(...) un thriller abrupt et violent, à l’histoire pas toujours crédible certes, mais à la mise en scène bluffante et happante, totalement maîtrisée par Denis Villeneuve (...)
-
Un thriller oppressant servi par trois acteurs de grande qualité : Emily Blunt, Benicio del Toro et Josh Brolin.
-
L'un des chocs du dernier Festival de Cannes.
-
La première heure du dernier film du réalisateur franco-canadien Denis Villeneuve est élégante et géniale.
-
Direction d’acteurs formidable, mise en scène riche déclinant les codes de la fiction, du documentaire et du jeu vidéo, scénario bien ficelé, personnages forts, le dernier film de Denis Villeneuve ne pèche finalement que par la digestion des sujets abordés - une digestion pas assez personnelle, malgré le travail de recherches effectué par le réalisateur et le scénariste.
-
Une mise en scène nerveuse et un scénario aussi malin que bien documenté l’emportent avec le spectateur dans des paysages arides ou des sous-terrains obscurs pour un jeu de cache-cache mortel.
-
Sicario, qui signifie "tueur à gages", est une description haletante et angoissante des méthodes expéditives employées par les États-Unis pour éradiquer, en territoire étranger, cet ennemi aux multiples ramifications
-
Denis Villeneuve maîtrise parfaitement le tempo de son intrigue et la tension qu’il crée tout du long est redoutablement efficace. Les acteurs sont remarquablement dirigés. On est saisi, le film ne nous lâche plus. Il y a aussi quelques pointes d’humour salutaires.
-
Même si la lutte contre les trafiquants de drogue à la frontière américano-mexicaine a déjà été sondée par le cinéma contemporain, Denis Villeneuve prouve qu’il a son mot à dire.
-
Un film porté avec brio par une Emily Blunt au mieux de sa forme.
-
En maître chanteur grandiose du film de genre, le réalisateur compose une symphonie qui retient son spectateur vissé au siège et en fait le témoin à la fois fasciné et révulsé d'une violence hors de tout contrôle.
-
Le film de Denis Villeneuve est une plongée extraordinairement troublante dans le chaos moral et son héroïne est Alice au pays des cartels.
-
Le film arrive à évoquer avec brio la violence anarchique de la guerre des cartels qui fait rage des deux côtés de la frontière américano-mexicaine.
-
Tourné au Nouveau-Mexique, "Sicario" dévoile une réalité effrayante
-
La violence du trafic de drogues interaméricain a servi de toiles de fond à une multitude de films depuis plus de 30 ans, mais peu sont aussi puissants et superbement réalisés que "Sicario".
-
Denis Villeneuve insuffle une telle tension, que ce soit dans les scènes d’action (incroyable poursuite de voitures) ou dans les scènes dialoguées, que le spectateur suit le film dans un état de stress permanent.
-
(...) un thriller efficace et dérangeant, où il est très difficile de distinguer les bons des méchants.
-
Ce qui est sûr en revanche, c'est que la rigueur et la précision de Denis Villeneuve sont toujours aussi fructueuses quant à la direction d'acteurs. Tous, ici, sont passionnants à suivre.
-
On peut remercier Denis Villeneuve et le scénario tendu du nouveau venu Taylor Sheridan, mais également Emily Blunt, Josh Brolin et Benicio Del Toro : ils n'ont jamais été aussi bons que dans ce film.
-
Image et montage magnifiques, époustouflant travail sur le son, comme toujours, impeccable direction d'acteur, Villeneuve fait du Villeneuve.
-
Malgré un rythme en dents de scie, on ne lâche pas d’une semelle l’héroïne novice, incarnée par la convaincante Emily Blunt. Sans oublier le magnétique et toujours ambigu Benicio Del Toro.
-
La première heure du dernier film du réalisateur franco-canadien Denis Villeneuve est élégante et géniale.
-
Le film de Denis Villeneuve dispose d’une force de frappe assez saisissante, et ce notamment grâce à la charge horrifique de l’univers des cartels, dont les corps décharnés, les méthodes innommables, les meurtres de proches, d’enfants, émaillent le film comme autant d’images en trop, de choses à ne pas regarder.
-
(...) un thriller abrupt et violent, à l’histoire pas toujours crédible certes, mais à la mise en scène bluffante et happante, totalement maîtrisée par Denis Villeneuve (...)
-
L'un des chocs du dernier Festival de Cannes.
-
Un vrai film de genre qui vous prend à la gorge et ne va plus vous lâcher. La promesse est tenue : de la première à la dernière scène, on est en plein coeur d'un film de genre.
-
"Sicario", qui signifie "tueur à gages", est une description haletante et angoissante des méthodes expéditives employées par les États-Unis pour éradiquer, en territoire étranger, cet ennemi aux multiples ramifications
-
Une mise en scène nerveuse et un scénario aussi malin que bien documenté l’emportent avec le spectateur dans des paysages arides ou des sous-terrains obscurs pour un jeu de cache-cache mortel.
-
La destination de "Sicario" compte moins que le voyage. Et quel voyage : d'une précision et d'une brutalité saisissantes, Denis Vileneuve agrippe son héroïne et son spectateur pour les entraîner dans un cauchemar éveillé, d'une efficacité renversante.
-
Un film porté avec brio par une Emily Blunt au mieux de sa forme.
-
Même si la lutte contre les trafiquants de drogue à la frontière américano-mexicaine a déjà été sondée par le cinéma contemporain, Denis Villeneuve prouve qu’il a son mot à dire.
-
Le film de Denis Villeneuve est une plongée extraordinairement troublante dans le chaos moral et son héroïne est Alice au pays des cartels.
-
On a un peu l’impression de voir un petit film de genre tenu avec un grand talent. Et de découvrir ce film dans la compétition cannoise ajoute à la confusion : la rigueur formelle de Villeneuve est mise en avant, mais ce sont aussi tous les gages qu’il donne au cinéma commercial qui ressortent.
-
Au bout d'un moment, ces sons et ces images commencent à ressembler à une démonstration technique et ils deviennent à la fois sensationnels et abrutissants. Au lieu de voir un film sur la violence, on se retrouve en fin de compte avec juste un autre film violent.
-
Le film ne parvient pas à dépasser le rang de petite série B relativement ingénieuse mais bridée par le strict maintien de son cap.
-
Politiquement, c’est bien, mais esthétiquement, il aurait fallu être plus barbouzard pour que "Sicario" soit un grand film et pas simplement un bon film de plus.
-
Sur le plan de la mise en scène et de l'interprétation, Sicario est formidablement maîtrisé. Son scénario, en revanche, n'offre pas beaucoup de consistance psychologique aux personnages, pions, cavaliers ou roi de ce jeu d'échecs impitoyable.
-
Tout à son obsession - efficace - de créer la tension par ses plans longs, ses cadres parfaitement composés et un montage dépourvu d'effets, Villeneuve oublie de raconter une histoire singulière. Et signe un film de cartel de plus sans renouveler le genre.
-
Denis Villeneuve se contente de mettre en scène une histoire, qui certes, n’est pas à la gloire du superpouvoir, mais est aussi assez abracadabrante pour qu’on puisse innocemment penser qu’elle n’est là que pour permettre à Benicio Del Toro d’impressionner les spectateurs par ses talents de tueur et de tortionnaire.
-
Servies par un savoir-faire indéniable dans les scènes d'action, et plus particulièrement de poursuite en voiture, des situations qui pourraient relever d’un cinéma dit de genre y sont, en effet, mises au service d’une certaine complexité morale.
-
Denis Villeneuve ne parvient jamais à imposer sa patte et à nous enlever ses modèles de la tête (...) Dommage.
-
Au bout d'un moment, ces sons et ces images commencent à ressembler à une démonstration technique et ils deviennent à la fois sensationnels et abrutissants. Au lieu de voir un film sur la violence, on se retrouve en fin de compte avec juste un autre film violent.
-
Le film ne parvient pas à dépasser le rang de petite série B relativement ingénieuse mais bridée par le strict maintien de son cap.
-
Sur le plan de la mise en scène et de l'interprétation, "Sicario" est formidablement maîtrisé. Son scénario, en revanche, n'offre pas beaucoup de consistance psychologique aux personnages, pions, cavaliers ou roi de ce jeu d'échecs impitoyable.
-
Tout à son obsession - efficace - de créer la tension par ses plans longs, ses cadres parfaitement composés et un montage dépourvu d'effets, Villeneuve oublie de raconter une histoire singulière. Et signe un film de cartel de plus sans renouveler le genre.
-
Servies par un savoir-faire indéniable dans les scènes d'action, et plus particulièrement de poursuite en voiture, des situations qui pourraient relever d’un cinéma dit de genre y sont, en effet, mises au service d’une certaine complexité morale.
-
Le film (...) s’embourbe dans la trop lisible linéarité de son récit et l’enflure ronflante de ses manières : de la mise en scène, du montage et de la pénibilité de la musique originale comme tabassage en règle.