Toutes les critiques de Sergent major Eismayer

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    « Les PD n'ont rien à faire dans l'armée. C'est comme mettre des pédophiles dans un jardin d'enfants.” Cette phrase prononcée par un gradé de l’armée autrichienne dans ce premier long métrage est d’autant plus glaçante qu’il est inspiré d’une histoire vraie. Celle du coming out de d’un instructeur plus redouté qu’on pourrait croire échapper de Full metal jacket. Derrière la caméra, David Warner a le mérite de ne jamais précisément se contenter de suivre scolairement ce récit programmatique aussi édifiant soit- il. Tant dans la relation de ce gradé avec sa femme que dans son trouble grandissant pour une jeune recrue, affichant lui ouvertement son homosexualité. Et plus largement par sa capacité d’aller au- delà des archétypes qui pourraient facilement étouffer son récit. Grand Prix de la Semaine de la Critique de la Mostra 2022, Sergent Major Eismayer révèle un talent à suivre.