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Voilà un film dont on sort profondément bouleversé. Sa protagoniste, Prune Nourry, touchée à 30 ans par un cancer du sein, nous invite à suivre son parcours... Et derrière son apparence de journal filmé impudique, Serendipity se révèle un véritable manifeste artistique qui offre à voir le parcours et le discours de la plasticienne Prune Nourry. L’artiste mêle son histoire – à la fois personnelle et universelle – à sa réflexion sur le statut de la femme. Le film montre comment ses projets sur le genre et la maladie inhérents à son œuvre vont progressivement s’entrelacer jusqu’à la création en 2016 d’une gigantesque Amazone (photo). Voilà pourquoi, sans fuir l’émotion (le bonheur de revoir Agnès Varda dans une scène où elle lui coupe les cheveux...), Serendipity est d’abord et avant tout un chant à la création, aux femmes et à l’espoir.