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La rencontre, le premier rendez-vous, les premières confessions… Quelques éléments qui font d’un film une comédie romantique par excellence, mais que Jonás Trueba prend plaisir à esquiver. Lui préfère filmer le désamour, raconter la fin d'une idylle plutôt que son début, en pointer du doigt la beauté. Mieux : il le dédramatise. Car ici, pas d’amertume entre Ale et Alex (Itsaso Arana et Vito Sanz, comédiens fétiches du cinéaste), mais un lâcher- prise alors que le couple décide d’organiser une grande fête pour célébrer leur rupture. Car comment, sinon, se dire au revoir ? C’est par ce contrepied rafraîchissant que Trueba touche en plein cœur. Mais son inventivité ne s’arrête pas là : le montage des séquences se fait sous les yeux du spectateur qui, amusé, se retrouve à la fois en dehors du film et au-dedans. Surprenant et mélancolique, Septembre sans attendre clôturera l’été en douceur.