Toutes les critiques de Saya Zamuraï

Les critiques de Première

  1. Première
    par Gérard Delorme

    On serait tentés de comparer Hitoshi Matsumoto à Takeshi Kitano parce que tous deux ont un parcours similaire : des débuts dans le manzai (une forme de comédie qui se pratique en duo), la consécration à la télé qui a fait d’eux des stars, puis le passage au cinéma. La ressemblance s’arrête là, Matsumoto pratiquant une forme d’humour inédit, mélange de pantomime inquiète et de délire surréaliste extravagant. Après deux films restés inédits en France, il met un peu d’eau dans son saké et vise un public plus large avec ce Saya Zamuraï, où cohabitent douceur et cruauté, humour et tristesse, spectacle public et drame intime. Mais, passé une mise en place un peu mécanique, rien n’est jamais prévisible, ainsi que le révèle la relation entre le père et sa fille de 8 ans : autant le samouraï édenté est immature et incapable, autant sa gamine est volontaire et fait avancer l’action. Et plus le personnage paternel échoue, plus il s’attire la sympathie d’une population qui, contre toute attente, prend fait et cause pour lui. Jusqu’à présent, Matsumoto avait toujours joué le rôle principal dans ses films, exploitant son talent burlesque proche de celui de Buster Keaton. Cette fois, un empêchement l’a obligé à se faire remplacer par un comédien occasionnel, ancien SDF, qui incarne idéalement le samouraï cabossé. Loin d’être répétitifs, ces sketches représentent un catalogue varié des différentes formes d’humour japonais. Matsumoto, c’est sa grande force, arrive à surprendre en provoquant simultanément le rire et les larmes.

Les critiques de la Presse

  1. StudioCiné Live
    par Thomas Baurez

    Drôlle, touchant, terriblement inventif. Plongez-vous sans tarder dans le monde poético-burlesque de Matsumoto !

  2. CinémaTeaser
    par Aurélien Allin

    Un moment de cinéma rare et gracile qui, sans aucun doute, fera date.

  3. 20 Minutes
    par Stéphane Leblanc

    Un film de sabre sans sabre (ou presque), doublé d'une comédie qui vire au drame avec un épilogue aussi inattendu qu'émouvant.

  4. Le Monde
    par Jean-François Rauger

    Derrière les gags à la fois originaux et navrants, inventifs et débiles, du comique japonais, star en son pays, se dessine une fable morale.

  5. Excessif / TF1 News
    par Romain Le Vern

    Après deux films conceptuels, qui tiraient à la ligne jusqu'à l'écœurement, Hitoshi Matsumoto n'opère plus dans le délire expérimental ,et s'engage dans la comédie funambulesque et accessible à tous. Saya Zamurai paraît plus classique, moins alambiqué, moins difficile d'accès. (...) Matsumoto révèle un sens de l'équilibre, une perception affûtée de l'effet comique et des ressorts qui le provoquent, comme il laisse une large part à l'émotion propre à l'introspection.

  6. Critikat.com
    par Vincent Avenel

    Tant d'efforts, tant de subtilité pour parvenir à un finale si émouvant pourront certainement en rebuter certains. Il n'en demeure pas moins que la tentative est élégante, subtile et tout à fait intéressante.

  7. L'Express
    par Julien Welter

    (...) une petite comédie philosophique sur les bienfaits du burlesque. Les efforts déployés par son héros arrachent, à la longue, le sourire et les larmes. "Saya Zamouraï" n'est pas toujours bien affûté mais il ne sabre pas le moral pour autant.

  8. Télérama
    par Jacques Morice

    Il faut un certain culot pour oeuvrer dans l'idiotie. Hitoshi Matsumoto n'en est pas dépourvu. On retrouve une forme de grotesque dadaïste dans cette satire, où l'absurde côtoie la cruauté. Mais le film est très répétitif, hélas...

  9. Libération
    par Bruno Icher

    Cette mise en place aux allures de fable est séduisante. Elle résume avec une sorte d'évidence la vertigineuse névrose de l'humoriste rongé par l'angoisse de ne pas faire rire son public; Le film est aussi une critique venimeuse d'une culture du divertissement, où comique rime souvent avec avilissement volontaire devant une caméra, généralement de télévision. Mais Saya Zamuraï a trop de faiblesse pour faire totalement mouche. Celle de verser un peu trop souvent dans le mélo fastoche, et surtout, celle de justement rater une bonne partie de ses effets comiques.