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Six ans après Les Derniers Parisiens, Hamé et Ekoué repassent par la case cinéma avec un deuxième long situé à quelques pas de Pigalle, théâtre de leur premier. Un film choral construit autour d’un personnage central (Garance Marillier, impériale), une manucure qui, enceinte, doit trouver d’urgence de l’argent pour louer un nouvel appartement et monte une combine où elle présente, en mode rabatteuse, des clientes à des célébrités lors de soirées privées. Rue des dames est un film sous tension qu’on vit à travers cette course contre la montre de son héroïne flirtant avec la loi et les embrouilles. La vérité dans l’écriture de la dizaine de personnages qui le composent donne du relief à une fiction dominée par une totale absence de manichéisme. Ce qui passionne Hamé et Ekoué, c’est la zone grise, celle qui révèle la vraie nature des êtres qui s’y débattent en faisant comme ils peuvent pour ne pas s’y perdre.