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Room 237 prouve que l’on peut être littéralement fou de cinéma. En écoutant des fans obsessionnels de Shining décortiquer le sens du film à la lumière de leur manie de
l’interprétation, on finit soi-même par douter de sa raison. Métaphore de l’Holocauste, allégorie du génocide des Indiens, preuve du bidonnage de la mission Apollo... De paranoïa conspirationniste en minutieux décryptage filmique, l’éloquence se mêle au délire, faisant de Room 237 un petit précis de symbolisme kubrickien, doublé d’une réflexion sur l’impact
« psychoculturel » d’un film culte. Illustré par un élégant montage d’extraits, ce jeu de piste parcourt la topographie mentale de l’hôtel Overlook et nous invite à chercher dans les images les indices d’un sens caché. Dans cet empire des signes, le plaisir fétichiste se double du vertige de ne jamais savoir avec certitude ce qui, chez Kubrick, relève de la volonté ou de l’inconscient. Psychanalyse sauvage d’un film-cerveau, Room 237 donne envie de revoir Shining. À l’infini.
Toutes les critiques de Room 237
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Outre certaines réflexions réellement passionnantes (...), "Room 237" est donc un essai non pas critique, mais sur les fondements mêmes du principe de critique. Et quel meilleur sujet, pour ce faire, que cette gigantesque énigme qu'était Stanley Kubrick?
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Certaines des hypothèses émises par les fans et/ou critiques tiennent du pur délire interprétatif, d'autres demandent d'être réécoutées mais, au final, la plupart intriguent (à défaut de convaincre) et révèlent au rayon X d'une cinéphilie de l'extrême le dédale formel et psychanalytique d'une des oeuvres majeures de son auteur.
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Si les cinéphiles apprécieront sans mal, les néophytes ont tout intérêt à (re)voir Shining pour ne pas rester sur le carreau. ça passe tout seul, c'est un chef-d'oeuvre.
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Le propos vise bien davantage à décortiquer ce mécanisme étrange du cinéma qui finit toujours par aller chercher chez chaque spectateur le détonateur de ses passions les plus secrètes.
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Réalisé par Rodney Ascher, Room 237 propose une étonnante relecture de Shining, l'un des films les plus discutés de Kubrick.
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Ce qui est sûr, c’est que ce documentaire tordant – quoiqu’anecdotique – donne envie de revoir le film de Kubrick, encore et toujours.
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Ce documentaire foisonnant décortique une foule d'hypothèses, des plus afûtées aux plus extravagantes. Passionnant.
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Pointu, passionnant Room 237, le documentaire sur Shining est une véritable réussite.
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Un film intelligent et hautement divertissement sur la puissance dévorante de toute passion.
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"Room 237" parvient à rendre l'analyse presque plus cinégénique que le film lui-même.
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Le principal problème de ce documentaire paradoxal est qu'il n'explique même pas qui sont ces cinq fans obsessionnels...
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Si la long couloir vide de « SHINING », de Stanley Kubrick, hante encore vos nuits, alors ce documentaire est fait pour vous. Le grand classique du cinéma d'horreur est décortiqué ici par des fans qui l'ont regardé à lendroit comme à l'envers pour y lire des théories plus ou moins farfelues sur les messages codés qui y auraient été laissés par le grand réalisateur. (...) Mais le pouvoir de fascination exercé par « Shining » donne surtout envie de revoir l'original sur grand écran.
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Pur film de cinéphile fétichiste, "Room 237" s'avère passionnant. Passionnant parce qu'il donne à réfléchir sur le pouvoir des images. Les cinéphiles sont fous, les gens sont fous, nous sommes fous et ça rend fou.
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Un documentaire intelligent, sensibilisant les consciences à la profondeur et l'ingéniosité de Stanley Kubrick et suggérant, par une relecture, plusieurs théories sur "Shining".
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En voulant pousser les limites de l’interprétation filmique jusqu’à l’absurde, Room 237 s’avère finalement répétitif et ennuyeux.
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Les cinéphiles sont-ils dingues ? Le documentaire de Rodney Ascher sur les plus folles théories d’admirateurs de Shining, certaines gentiment farfelues, d’autres carrément inquiétantes, scrute avec un amusement certain les limites de la cinéphilie et de la paranoïa. Dommage que le film soit si pauvre formellement.
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Tout cela fait une matière formidable (…), malheureusement l’égalisation de tous ces discours provoque peu à peu une forme d’annulation.