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Les 15 premières minutes laissent inaugurer du meilleur : on retrouve la tristesse existentialiste de ses chefs d'oeuvre, et un frisson sublime traverse même l'écran. Mais finalement, le cinéaste préfère pasticher David Lynch et Robert Altman en se fourvoyant dans des considérations postmodernes : une mise en abyme et une réflexion pirandellienne. Le tout est encore lesté par une peinture cynique du milieu du cinéma actuel et une rengaine passéiste avec extraits de films d'Ingmar Bergman et de Victor Erice à la clé (...).
Toutes les critiques de Road To Nowhere
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Hellman multiplie les fausses pistes dans une intrigue complexe qui entremêle le récit d'un film en train de se faire et les vies de ceux qui le tournent. Sa caméra accompagne ce jeu diabolique de confusion d'identité par ses plans envoûtants qui suscitent le malaise.
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Un montage où scènes de tournage et film dans le film, passé et présent se succèdent, ou plutôt se transforment les uns dans les autres jusqu'à brouiller les pistes. (...) L'un des lus beaux films qui soient sur le thème du double.
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Difficile de résumé Road To Nowhere (...) Le film nous guide effectivement à l'exacte point de conjonction du Nowhere (nulle part) et du now / here (ici et maintenant) : une invitation au saisissement de l'instant fatal, sans discours ni repère, et à la promesse de sa perte.
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par Nicolas Schaller
ce « Road to Nowhere », à l’atmosphère de film noir des années 1940 tourné en vidéo HD et porté par une croyance naïve en certains poncifs autour du cinéma, ressemble à un long-métrage d’étudiant. Paradoxalement, cela ajoute à son charme vénéneux, hypnotique et maladroit. Un aveu d’amour morbide au septième art qui hante longtemps après la projection.
Road To Nowhere est un film désespérément plat, soumis à un montage peu inventif, (...) un sfumato poudreux sur une intrigue aussi précieuse que vaine.
Il y a comme une démission, un ennui profond et légitime à suivre cette histoire qui finalement ne raconte rien (…) On se retrouve alors avec une désagréable impression d’un catalogue pour le cinéphile débutant (...) Reste tout de même une très belle image