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Les critiques de Première

  1. Première
    par Thomas Baurez

    En décembre 1969, Thelonious Monk poursuit une tournée européenne qui passe par Paris où il va se produire salle Pleyel. Malgré sa renommée internationale, le pianiste américain reste  un génie incompris, un être à part, opaque, une personnalité inaccessible. Une fois les doigts posés sur un clavier, tout passe : la douleur, l’amour, la joie, l’angoisse… 69 donc, la télévision française entend soumettre Monk au format d’une émission avec son jeu du questions-réponses. Idée foireuse et foirée. Le cinéaste Alain Gomis (Fidélité) a récupéré les rushes de ce douloureux moment et parvient tout à la fois à démontrer l’implacable bêtise de la mécanique télévisuelle et à isoler le musicien pour en restituer la part mystérieuse. Après une diffusion sur Arte, ce film magnifique sort en salles. A sa vraie place.