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Il faut prendre ce film pour ce qu’il est : un divertissement pour teenagers gentiment violent et gore sans d’autres prétentions. Bien sûr l’histoire rappelle par bien des aspects le Day of the Dead de George Romero (base militaire, domestication des macchabées). N’oublions toutefois pas que les fameux teeangers auxquels s’adresse le film de Russell Mulcahy, un autre revenant, connaissent autant Romero qu’Harold Loyd. Malgré l’ultra classicisme de l’ensemble ce petit film d’action remplit sa mission sans ennuyer. On a connu pire nanar et l’on sait, avant même d’entrer dans la salle, que Resident Evil ne sera pas nommé aux Oscars. Bref, si vous avez 14 ans et une bande de potes sous le coude, tentez l’expérience.
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Toujours scénarisé par le vilain Paul W.S. Anderson, ce troisième Resident evil tente un pari amusant: délocaliser l'action dans un Las Vegas postapocalyptique, enfoui sous des dunes de sable, pour inventer un nouveau genre de western: le zombie spaghetti. Avec un mort-vivant derrière la caméra, Resident Evil: Extinction n'arrive malheureusement pas à tenir ses promesses de série B et pédale rapidement dans le vide.
Toutes les critiques de Resident Evil: Extinction
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
- Fluctuat
Sans peine le meilleur volet de la série au cinéma, Resident Evil Extinction est sauvé par son ambiance post apocalyptique à la Mad Max et un Russel Mulcahy relativement inspiré. On n'atteint pas des sommets, mais la logique industrielle de la saga s'améliore et Mulcahy livre quelques scènes suffisamment fortes pour éveiller l'intérêt.
- Exprimez-vous sur le forum cinémaAvec Resident Evil : Apocalypse, la franchise adaptée du jeu vidéo du même nom (dont on attend un cinquième épisode qui promet beaucoup) était tombée assez bas dans le genre nanar irrécupérable. Pourtant, si dès le premier épisode de nombreuses voix s'étaient élevées pour se plaindre de la relecture du chef d'oeuvre de Shinji Mikami (réalisateur du jeu) par Paul Anderson, il faut reconnaître à la série quelques idées sympathiques sinon originales (autour de l'amnésie), et d'avoir su imposer le personnage de Milla Jovovich. Grâce à la saga, elle est devenue la nouvelle héroïne musclée et sexy d'un cinéma d'action fauché mais pas forcément négligeable, comme Ultraviolet dont on a encore du mal à percer la complexité. Après le chef op' Alexander Witt sur Apocalypse, c'est à un revenant des bas-fonds, Russel Mulcahy, que revient le soin de filmer à nouveau Milla Jovovich dans son combat infernal contre des hordes de zombies et la Umbrella Corporation. Mulcahy, pour rappel, a connu son heure de gloire avec Highlander (déjà pas terrible) avant de s'effondrer longuement dans quantité de navets épileptiques (Resurrection) et pas mal de télévision et autres clips vidéos. Comme gage de qualité, le nom de Mulcahy forcément c'est pas très bon signe.Mais on avait tort d'avoir un a priori. Surtout que Mulcahy ne peut être que mieux qu'Anderson qui d'un point de vue visuel frôle le zéro absolu. Bingo, pour son troisième épisode, Resident Evil Extinction, la franchise réussit à s'imposer. Ça ne reste pas grande chose, mais on commence à toucher à une logique industrielle qui va bien à la série, comme une adéquation entre les moyens et la forme. On est encore dans une économie sans prétention dont on pourra toujours critiquer le vide théorique (autant de la mise en scène que d'un point de vue narratif), et à la fois c'est aussi là où ça commence, dans un cinéma sans complexe qui emploie des ressorts mécaniques simples. Ce qui marche surtout dans cette suite, qui reprend l'histoire là où l'avait laissé le précédent épisode (avec Milla en jouet génétique de la Umbrella Corp), c'est qu'elle ose piquer Mad Max 2, avec tout son folklore de paysage désertique et poussiéreux, de camion crados customisés, de recherche d'essence par des convois en fuite vers l'Alaska pour semer les zombies qui désormais sont partout. On retrouve le même genre de galerie de personnages avec des noms post-apocalyptiques (style K-Mart), tous plutôt accessoires évidemment, mais c'est sans importance puisque ce qui compte c'est l'ambiance, un vague leitmotiv scénaristique et quelques scènes mémorables.Pour ça, Mulcahy s'en sort plutôt pas mal. C'est parfois brouillon dans l'action, mais dans l'ensemble il sait donner une réelle atmosphère qui trouve sa logique et sa raison d'être dans un récit délayant ses informations sans trop y croire. Certaines scènes s'avèrent même efficaces, comme ce remake hardcore des Oiseaux, lorsque le convoi est attaqué par des milliers de corbeaux zombifiés, ou encore ce lâché de morts vivants teigneux dans un Las Vegas sous le sable, où Milla Jovovich tranche de la chair putride à tour de bras, non sans quelques excès acrobatiques un peu risibles. C'est surtout en jouant avec ses décors, comme l'enceinte de la Umbrella Corp, perdue au milieu du désert et cernée par des milliers de zombies, que Mulcahy arrive à créer des images fortes qui donnent une identité à l'épisode et du coup à la série. Pas idiot, il reprend aussi des lieux emblématiques de la saga, tel le couloir aux lasers (cité dans Resident Evil 4, le jeu), qu'il fait tourner en boucle, comme pour resituer l'amnésie du personnage, lui créer un espace d'éternel retour où les bribes de sa mémoire sont contenues. Un lieu qui symbolise à la fois la remise à zéro de chaque épisode et l'actualisation du personnage (ses modifications, ici elle a des pouvoirs télékinésiques), comme si à chaque fois c'était une nouvelle partie avec un héros upgradé. On peut dire finalement que le film s'avère assez digne du jeu (qui rappelons le, quelque soit l'épisode, est un sommet du navet scénaristique). Et que s'il n'est pas au cinéma ce que l'autre est au jeu vidéo (un monument du jeu d'action), il en respecte toutefois l'esprit et un plaisir ludique soutenu par une ambiance de série b qui s'assume et se tient. Extinction ? Plutôt renaissance.Resident Evil Extinction
De Russel Mulcahy
Avec Milla Jovovich, Mike Epps, Ali Larter
Sortie en salles le 3 octobre 2007Illus. © 2007 Metropolitan Filmexport
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- Lire le fil resident evil sur le blog jeux vidéosLe JDDpar Stéphanie BelpêcheDe la robe rouge au treillis déchiqueté façon Mad Max, Milla Jovovich n'a rien perdu de son glamour. Le troisième volet de l'adaptation du célèbre jeu enclenche le pilotage automatique: dégommage à la chaîne de zombies, théorie du complot à l'appui. Rien de neuf, si ce n'est une fin grand guignol dont on se serait volontiers passé.
Le Mondepar Isabelle RegnierConstruit comme un enchaînement de scènes de jeu vidéo, qui culmine avec un combat entre un petit groupe d'humain et une horde de zombies dans un Las Vegas dévasté, le scénario ne s'encombre guère d'en rappeler les enjeux. Ni d'ailleurs de proposer une fin digne de ce nom - celle-ci est potentiellement reportée à l'épisode suivant.