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(...) la thématique de l’enfermement qui structure le récit ne fonctionne pas. La claustration dans la mine et dans une cave n’est pas aussi angoissante que l’escomptait le réalisateur. La mise en scène des séquences tournées en intérieur
représente platement le quotidien des reclus, et rien ne transparaît du trouble créé par l’isolement mental dans lequel Pierre semble être pris au piège. Le jeu désincarné de Grégoire Leprince- Ringuet contribue à desservir la psychologie du film. S’ajoutent à cette fragile mise en scène de nombreux clichés (le communiste criard, l’artiste folle...) qui achèvent de donner à ce drame toutes les apparences d’un téléfilm.
Toutes les critiques de Refractaire
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le film se regarde avec un vif intérêt. Encore une fois, mieux vaut voir ce film que La Rafle. C'est une sorte de devoir de mémoire pour les jeunes d'ailleurs que d'y aller, juste pour prendre conscience qu'être né dans un autre siècle est déjà une chance énorme.
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De facture très classique, ce premier film témoigne d'un épisode traumatisant de l'histoire du Luxembourg, pays du réalisateur. Plutôt que de verser dans l'émotion facile, il s'attache à montrer la complexité des situations et des personnages, ni héros ni monstres. Ainsi, même au fond de la mine, les « enfermés volontaires », unis par un même idéal de résistance, ne peuvent s'empêcher de poursuivre une féroce lutte des classes... Carlo Brandt, en stalinien haineux, et Marianne Basler, dans la peau d'une femme de collabo piégée par les circonstances, sont particulièrement convaincants.
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Une tragédie historique sur l’engagement, le courage et la lâcheté, malmenée par une écriture manichéenne et une réalisation appuyée qui ne relaie jamais la troublante ambiguïté de jeu de ses comédiens.
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De ce sujet méconnu et encore douloureux, donc intéressant, le réalisateur tire un drame théâtralisé à outrance, et à la psychologie à l'emporte-pièce, où se débat pourtant un beau casting.
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Le scénario ne manque pas d'action, au point de transformer assez vite le calvaire d'un condamné à l'enfermement (mine, cave, nuit permanente) en thriller. Ce choix d'abandonner le huis clos, de privilégier des épisodes d'angoisses individuelles (sera-t-il tué par cette brute communiste qui l'a pris en grippe, épinglé par une patrouille allemande, découvert par le mari trompé ?) se fait au détriment de ce que visait l'auteur ("prendre la hauteur nécessaire afin d'analyser le cours des choses"). Au demeurant, la réalisation est du niveau d'un téléfilm.