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Dans un coin reculé du Kurdistan, Soran et Shirin, deux adolescents, s’échappent à moto en quête de liberté et d’amour. Red Heart commence très mal. Violons à gogo, zooms, sujet hypermélo et acteurs dignes d’une telenovela islamiste : la première partie du film est une souffrance. La seconde relève un peu le niveau avec quelques moments forts, comme le mariage forcé de l’héroïne avec le débile du village célébré par un mollah aveugle. Une succession d’horreurs qui témoignent d’une société gangrenée.
Toutes les critiques de Red Heart
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un paradigme du mélo, certes, mais qui séduit. D’abord par la sécheresse de la mise en scène, gommant la guimauve du pathos pour lui préférer la rage de l’impuissance. Et, surtout, pour sa dénonciation des iniquités et violences dont les femmes restent les éternelles victimes.
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Ce film est un mélodrame sec : on compatit, on ne pleure pas. (...) on va jusqu'au bout du voyage mais on garde ses distances.
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Red Heart s’affiche comme un témoignage engagé sur la condition de la femme kurde, en montrant la déchéance implacable d’une jeune femme perdue entre tradition et émancipation. Le jeune Halkawt Mustafa développe un regard adroit sur l’archaïsme et les incohérences de la société irakienne, mais ne parvient pas à donner une singularité réelle au parcours sans surprise de son héroïne.
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Un paradigme du mélo, certes, mais qui séduit.
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À force de noirceur et de péripéties dramatiques, "Red Heart" finit par nuire à ses propres objectifs : émouvoir et sensibiliser.
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Le scénario s'enferme, hélas, dans le drame et les conventions dramatiques. Au point qu'on perd de vue la réalité, pour se retrouver en plein roman photo.
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Pour ses débuts dans la fiction, le jeune homme aurait peut-être gagné à consulter deux spécialistes en malheurs et infortunes féminins, la comtesse de Ségur et le marquis de Sade, il aurait peut-être trouvé une manière de relater ceux de son héroïne en produisant autre chose qu'un accablement sans surprise.