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On ne reconnaît pas, derrière cette mise en scène inspirée, la patte de Catherine Corsini, réalisatrice inégale qui n’avait jamais vraiment transformé l’essai de La Nouvelle Ève. À bien des égards, Partir évoque les drames intimistes d’Ozon avec sa succession de saynètes émotionnellement chargées mettant en scène un personnage central déterminé et indifférent à la vox populi. . Cette histoire d’adultère serait tout ce qu’il y a de plus classique si elle ne revêtait pas une dimension perverse inédite.
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Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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L’époux (Yvan Attal, parfait d’ignominie), notable avec des relations, en use avec le talent d’un boa constrictor. Au-delà de l’histoire d’amour filmée avec sensualité (Kristin Scott Thomas et Sergi Lopez forment un beau couple lumineux), le film élargit le propos de la classique histoire d’adultère, dépeignant une libération dont l’argent, nerf de la guerre, provoque l’échec. Une émancipation à l’arrache qui nécessitera un geste définitif. Catherine Corsini montre aussi la lutte des classes (le bourgeois contre l’ouvrier) et la guerre des sexes (le regard du mari sur son épouse).
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Avec elle [Kristin Scott Thomas], pour elle, Catherine Corsini a réussi un film simple, modeste, au lyrisme sobre. Une tragédie miniature, construite en courtes scènes qui, entre deux retours au noir - des entractes -, semblent filer droit vers l'inéluctable.
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C'est une magnifique et tragique histoire d'amour que nous conte avec Partir, la réalisatrice Catherine Corsini.
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Grâce à ce trio d'exception [Kristin Scott Thomas, Yvan Attal et Sergi Lopez], Catherine Corsini orchestre une tragédie moderne qui dépasse haut la main la sempiternelle relation triangulaire femme-mari-amant. Une belle et douloureuse histoire d'amour, construite comme un thriller, avec une actrice qui vibre à chaque plan. Coup de coeur.
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A travers cette histoire intime, le film se veut aussi une charge contre un ordre social qui continue de discriminer insidieusement les catégories les plus vulnérables de la société, qu'il s'agisse des femmes ou des plus démunis. Sur ce motif du trio infernal, on ne peut pas dire que Partir brille par son originalité. C'est une variation plutôt conventionnelle sur le genre, dont les personnages manquent singulièrement de profondeur, et les acteurs qui les interprètent de raisons de s'en emparer.