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La Colombie, ses plages, ses filles... et ses barons de la drogue. "Paradise Lost" est un parcours initiatique, le récit des illusions perdues d’un surfeur en quête d’idéal dont la vie bascule le jour où il tombe amoureux de la nièce de Pablo Escobar. Et quand Benicio Del Toro débarque dans le film avec la moustache du narcotrafiquant, il en bouleverse les enjeux de la même manière. Le magnétisme de l’acteur est si puissant qu’il bouffe l’écran, et sa version d’Escobar en patriarche à survêt vaut sans conteste le déplacement. On a beau se plaindre que le cinéma ronronne en produisant du biopic à la chaîne, cette fois, on regrette que le premier long métrage d’Andrea Di Stefano n’en soit pas un. Quand on a un acteur de cette trempe, on le met dans tous les plans. Face à lui, le rescapé de "Hunger Games" Josh Hutcherson n’est pas vraiment à la hauteur (on a bien compris que c’était le but) et fait du thriller biographique qu’on aimerait voir la toile de fond (de luxe) de son passage à l’âge adulte.
Toutes les critiques de Paradise Lost
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Ce jeu du chat et de la souris évoque "The Last King of Scotland" (2006), où un jeune homme devenait l'ami puis la cible du terrible Amin Dada. A cause de cette trop grande ressemblance, "Paradise lost"(...) manque d'originalité. Mais pas d'efficacité. En Escobar, Benicio Del Toro impressionne, grâce à une composition pleine d'effets mais juste. Josh Hutcherson, au physique adolescent, fait de Nick un gibier idéal. Malgré quelques passages tape-à-l'oeil, les deux personnages parviennent à faire tenir ensemble une fiction réaliste sur le système Escobar et un vrai thriller.
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Regard d'acier, physique imposant, Benicio Del Toro impressionne dans ce portrait du narcotrafiquant colombien.
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Si le vrai biopic sur Escobar reste à faire, cette variation sur la fascination du Mal doit beaucoup au fantastique Benicio Del Toro.
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Grâce à un point de vue de témoin passif, le film s’échappe du traditionnel déroulé linéaire des biopics, auquel il oppose une forme plus éclatée, quasi pointilliste (...) Ce dispositif se heurte malheureusement assez vite à une narration poussive et au portrait convenu d’Escobar que dresse le film. (...) La vraie nature d'Escobar se dévoile au rythme d’un laborieux thriller mis en scène selon les codes standards des biopics contemporains, ponctués de quelques images lyriques calquées sur les derniers films de Terrence Malick. Seul se distingue ici Benicio Del Toro qui rejoue la partition insondable du Che, dans le film de Soderbergh, avec une intensité qui aurait mérité meilleur écrin pour s’exprimer.
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Le format hybride, entre faits réels tragiques et fiction, brouille les pistes et passe à côté du portrait d'Escobar. On aurait voulu voir (...) un portrait plus fourni, d'autant que Benicio Del Toro est parfait dans le rôle. Il a l'intensité nécessaire pour affirmer une certaine puissance dangereuse à l'écran et une tendresse lorsqu'il chante pour sa femme qui rendrait presque le monstre attachant. "Paradise Lost" ne parvient pas, malgré ce premier rôle d'exception, à reproduire l'émotion de Marlon Brando jouant avec son petit-fils dans un jardin dans "Le Parrain".
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Cette complexité, cette dualité de Pablo Escobar, l’acteur, tour à tour fascinant et glaçant, impitoyable et tendre, les incarnent avec un tel brio qu’il vole la vedette à ses partenaires et au film, qui bien qu’habilement mené, se perd un peu dans la love story convenue entre ses tourtereaux.
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La puissance de Benicio Del Toro dans la peau du méchant charismatique ne faisant qu'une bouchée du gentil Josh Hutcherson en candide romantique. Mais le grand perdant reste le film, qui pâtit de deux points de vue et, du coup, empêche toute implication du spectateur, attentif, certes, mais jamais passionné. Un cas d'école d'erreur scénaristique.
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Magnétique, inspirant la crainte autant que le respect, Del Toro assure sur toute la ligne (de coke) en baron de la drogue. Hélas, dès qu'il quitte l'écran, le film devient terne. La faute à un scénario brinque balant, que gangrène une love story exotique et clichée. Dommage.
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On ne saluera jamais assez la performance de Benicio Del Toro : son accent, ses regards, sa présence à l'écran. De quoi regretter que l'itinéraire du plus grand trafiquant de l'histoire soit à peine évoqué.
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"Paradise Lost" se frotte à la figure insondable de Pablo Escobar par la médiation d'un tiers personnage. (...) Le problème, c'est justement que ce personnage-relais n'est rien d'autre qu'une perception, et des plus timorées qui soient. Bien mal servi par le piètre acteur qu'est Josh Hutcherson (un James Caan falot), celui-ci passe son temps à faire les yeux ronds et se tenir bouche bée devant l'ambivalence (...) Di Stefano semble découvrir l'ambiguïté comme s'il avait inventé l'eau tiède et son film reste tétanisé devant la performance d'un Benicio Del Toro qui, lancé dans un grotesque numéro de mimétisme, n'avait jamais autant ressemblé à une marionnette du Muppet Show.
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Dans Paradise Lost, le réalisateur italien Andrea Di Stefano fait un portrait nuancé et captivant du patron du célèbre cartel de Medellín, à travers le point de vue d'un novice (Josh Hutcherson), un gringo canadien entraîné malgré lui dans une spirale de violence. La mise en scène est entièrement au service du parcours rocambolesque du baron de la drogue. Regard noir, barbe hirsute et ventre proéminent, Benicio Del Toro est méconnaissable.