Toutes les critiques de Paradis : Foi

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thomas Agnelli

    Après Paradis : Amour, Ulrich Seidl livre un nouveau portrait de femme dans le deuxième volet de sa trilogie. Cette fois-ci, il s'agit d’une bigote adepte du « christianisme SM » qui, en proie à la misère sexuelle, ne supporte plus le monde dépravé dans lequel elle vit et maltraite la seule personne qui l’aime encore, à savoir son mari, musulman pratiquant paralysé. Dans la veine de son documentaire Jesus, Du weißt (2003), série de prières adressées au Christ à en perdre la raison, le réalisateur autrichien se montre toujours aussi
    percutant.

Les critiques de la Presse

  1. A voir à lire
    par Virgile Dumez

    Proche du cinéma ascétique de Michael Haneke, ce deuxième volet de la trilogie Paradis n’en dégage pas moins un vrai parfum de scandale en osant ridiculiser tous les extrémismes religieux.

  2. Le Canard Enchainé
    par La rédaction du canard enchaîné

    Ce deuxième opus va très loin dans la macération, le martyre et le duel du couple, même s'il apparaît moins magistral et ironique que le premier.

  3. Excessif / TF1 News
    par La rédaction de Excessif / TF1 News

    Bouleversant toutes les certitudes de savoir, Seidl va à l'encontre de la tendance très actuelle aux raccourcis, aux archétypes et aux préjugés pour donner à voir et à penser différemment des rapports humains complexes (homme/femme, catholique/musulman, sado/maso).

  4. Les Fiches du cinéma
    par La redaction de Les Fiches du Cinema

    Une femme dévote passe ses vacances à faire du porte-à-porte avec une statue de la Vierge. Son mari, handicapé et musuman, revient après deux ans d'absence. Seidl poursuit son tryptique avec un récit fort et plus complexe qu'il n'y parait.

  5. Le JDD
    par Barbara Théate

    Sur une mise en scène ascétique, le cinéaste autrichien dénonce la ferveur comme substitut du désir et montre la frontière très floue entre amour spirituel et charnel. La misère
    morale de cette femme (terrifiante Maria Hoftstätter) est fascinante et écœurante. Surtout quand elle oublie toute charité chrétienne envers son mari.

  6. Critikat.com
    par Alice Leroy

    Reste que ces « tableaux », (...), laissent intact le malaise dans la civilisation qu’ils s’appliquent à disséquer dans ses détails les moins avouables.

  7. Libération
    par Olivier Seguret

    Isolant son héroïne (extraordinaire Maria Hofstätter) dans la bulle d’une mise en scène clinique et froide, le film ne peut lutter contre sa propre beauté, sourde et menaçante, et qui semble gagner peu à peu les lumières, les couleurs, les personnages.

  8. Nouvel Obs
    par Xavier Leherpeur

    « Paradis : Foi » est une charge parfois appuyée, mais c’est aussi le point de départ d’une étude humaine désabusée, violent écho de la préoccupation de son auteur face aux endoctrinements, ostracismes et abandon du libre-arbitre que promeuvent trop de cultes.

  9. Nouvel Obs
    par Xavier Leherpeur

    Une addiction désespérée et dépersonnalisante que Seidl scrute, une fois la satyre épuisée, avec l'acuité d'un humaniste déçu, pessimiste peut-être mais jamais misanthrope.

  10. Le Parisien
    par Pierre Vavasseur

    Soit par crainte d’être un peu trop secoué, on s’enfuit en courant, soit on trouve cette œuvre passionnante et d’une grande beauté. Nous sommes de ce radical parti.

  11. Evene
    par Etienne Sorin

    Le sexe, c'est sale et la foi du titre n'est ici que frustration. Seidl le démontre avec l'austérité d'un peine à jouir.

  12. Télérama
    par Télérama Télérama

    Une situation absurde, terrible dans sa description réaliste, où le réalisateur autrichien aborde de front la violence du refoulement sexuel, dans un crescendo surprenant.

  13. Le Monde
    par Jacques Mandelbaum

    Foi et Espoir, les deux derniers volets du triptyque Paradis d'Ulrich Seidl sortent en même temps. Une cure intensive de désespoir, entre la folie mystique d'une Hausfrau viennoise et le malaise adolescent de jeunes gens envoyés en camp pour maigrir. Ce serait insupportable sans les éclairs de compassion, de poésie.

  14. Les Cahiers du cinéma
    par Mathieu Macheret

    Triste spectacle, en tout cas, que celui de cette radicalité primaire brandie en étendard, mais qui n'accouche que d'un discours de magazine féminin.

  15. Le Figaro
    par Eric Neuhoff

     Ulrich Seidl se penche sur une illuminée qui s'égare dans l'amour de Jésus. Lourdeur et ennui.

  16. Les Inrocks
    par J.B. Morain

    Chez Seidl comme chez ses congénères “cinéastes de festival”, il n’y a rien derrière, pas d’inconscient, pas de mystère : on comprend tout parce que tout est montré et que ce qui est montré est un couloir de portes ouvertes qui donnent sur un grand vide de sens.

  17. La Croix
    par Arnaud Schwartz

    Si le constat qui sous-tend la démarche d’Ulrich Seidl – perte de repères d’un Occident finissant, confit dans sa graisse – mérite débat, il n’est pas sûr que son cinéma, bien peu aimable, soit le meilleur endroit pour le faire naître.

  18. L'Express
    par Julien Welter

    Malgré une situation satirique évidente, Foi tourne un peu en rond.