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Après Precious, Lee Daniels poursuit dans le sordide et l’écoeurement avec cette adaptation d’un roman longtemps convoité par Pedro Almodóvar. À la différence près que cette fois-ci, il s’est fait plaisir en filmant Zac Efron torse nu et en slip blanc comme le minet de Pink Narcissus et en confiant un rôle de vamp white trash à une Nicole Kidman métamorphosée – l’actrice a choqué lors du dernier Festival de Cannes à cause de deux scènes de sexe au mauvais goût assuré. Le problème, c’est que si les comédiens donnent beaucoup, le film ne leur rend pas grand-chose, négligeant les promesses « polardeuses » au profit de références à la culture gay underground des années 70. Dommage pour Matthew McConaughey, acteur en pleine révolution sexuelle qui, après son rôle d’ange exterminateur dans Killer Joe, de William Friedkin, trouvait une fois encore matière à défendre un personnage ambigu et troublant.
Toutes les critiques de Paperboy
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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On a l’impression de voir un film, composé de 20 extraits de films médiocres différents, tous mis bout à bout, et que le casting de talents qui le compose n’a plus qu’à subir ce qu’on lui impose.
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Ce film est à la fois captivant, effrayant et même drôle. Il nous met mal à l’aise, il représente un danger menaçant tel un alligator, tapi juste à la surface qui nous observe.
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Sous le lustre d'un film mainstream, tout est inquiétant, des décors de marécages aux visages haineux d'Oyelowo et Cusack. (...) Élégant et captivant.
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Lee Daniels signe un polar sexuel détonant (...) à l'intrigue bien ficelée.
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Couleurs criardes, ambiance moite et jeu des pulsions nourrissent une intrigue dérangeante à souhait.
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Ce n'est pas un bon film au sens classique, mais une drôle d'expérience, un jeu avec le mauvais goût et la caricature qui laisse le spectateur médusé. Et le plus étonnant dans ce Paperboy adapté d'un roman de Peter Dexter (...), c'est la Kidman qu'on y découvre. Ni actrice intello ni star narcissique, mais diva flamboyante (...)
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Macabre, émouvant, ne ressemble à aucun films
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POUR : (...) avec son énergie licencieuse et moqueuse, ce Paperboy offre un vrai plaisir... pervers.
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Tous les acteurs se montrent à la hauteur et se plient aux challenges, leur performance est jouissive et ils ont l’air d’y prendre plaisir.
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C’est une fiction sur le meurtre, le journalisme, les désirs sexuels tordus : le portrait d’un système défaillant regroupant un marasme de dégénérés hostile au monde.
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Du PUR trash! Un savoureux, croustillant, sordide et torride moment de divertissement.
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Une intrigue qui sent le souffre et le sexe avec les marais de Floride pour décors poisseux. Le choc est émotionnel et visuel. Chacun des acteurs qu'on croyait connaître dévoile un aspect surprenant, Nicole Kidman en tête (...)
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Ce film met au défi de répondre à la question suivante : Aimez-vous les films qui sollicitent vos émotions et votre nervosité? Allez-vous pouvoir gérer cette scène ? (...) Si vous aimez ce genre de challenge, alors vous apprécierez ce film trash sans limite.
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Les incohérences du ton et de la structure sont, par chance, compensés par ces moments de perversité (peut être accidentel) de génie.
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Même si elle en fait un peu trop visuellement, Nicole Kidman distille une belle fragilité de névrosée et contribue à entretenir l’atmosphère poisseuse de ce polar englué dans la moiteur du sud de l’Amérique. On le sait depuis Precious : Lee Daniels ne fait dans la dentelle ni à l’image ni question sentiments et trouve un fascinant équilibre entre émotion, haut-le-cœur et vulgarité. La vulgarité, c’est bien le talon d’Achille du cinéaste, qui a pourtant le chic pour appuyer là où ça fait mal. Du roman de Pete Dexter, il abandonne les rebondissements de l’enquête pour souligner les inégalités raciales d’une société en pleine ségrégation ainsi que le puritanisme hypocrite qui résiste au mouvement de libération sexuelle et à l’avènement de la contre-culture.
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Le film brasse un peu trop de genres à la fois, mais cela fait partie de son charme foutraque et outrancier. Les comédiens sont de feu (mention spéciale aux contre-emplois de Kidman et Cusack.) « Paperboy » ne ressemble pas à grand-chose de connu. Tant mieux.
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POUR : Pour défendre "Paperboy", le plus implacable des arguments, c'est la direction d'acteurs menée de main de maître par Lee Daniels.
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Histoire complexe, climat trouble, racisme larvé, personnages à la Faulkner ou presque... Ce film de Lee Daniels poisse et fait ressentir la moiteur du vieux Sud, suintant l'alcool et le vice. Zac Efron y jette sa gourme d'acteur teen-ager, John Cusack y campe un vrai méchant et, surtout, Nicole Kidman y trouve un rôle à sa mesure de Marilyn ratée et fort troublante, sans craindre d'y risquer son image.
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Nicole Kidman, Zac Efron et Matthew McConaughey signent une performance d'acteurs dans ce film d'ambiance qui fait transpirer. Torride !
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Les spectateurs seront secoués par ce conte pour adultes riche en surprises où Nicole Kidman malmène son image de beauté glaciale.
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Sous le lustre d'un film mainstream, tout est inquiétant, des décors de marécages aux visages haineux d'Oyelowo et Cusack. (...) Élégant et captivant.
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Résultat: ce soap white trash est plutôt distrayant et se visite pour son parfum de scandale.
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Jetés dans le bayou (...), Nicole Kidman et John Cusack, surtout, s'y débattent avec une délectation un peu inquiète dont ils nourrissent chacun l'une de leurs performances les plus intéressantes.
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Lee Daniels signe un polar sexuel détonant (...) à l'intrigue bien ficelée.
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Ce n'est pas un bon film au sens classique, mais une drôle d'expérience, un jeu avec le mauvais goût et la caricature qui laisse le spectateur médusé.
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"Paperboy est tout cela" : futile, détraqué, mal fichu, mais entêtant et magnétique comme un rêve humide.
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Le film vaut pour la performance de Nicole Kidman, en bimbo vieillissante, à la beauté faisandée, aux jupes grandes comme un mouchoir.
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Ward avance doucement mais la crasse se soulève habilement sous l’œil du réalisateur de « Precious » qui signe un thriller trop stylisé mais à la moiteur happante.
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Un film malade à détester ou à aller voir éventuellement pour son parfum de scandale, mais sûrement pas une oeuvre aisée à aimer.
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CONTRE : "Paperboy" est à la fois d'un sérieux à faire peur et d'une outrance grotesque, mais hélas jamais drôle. Difficile tâche que celle de combiner mélodrame et caricature.
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Les thématiques du film sont jointoyées balin-balan par une mise en scène qui jamais ne trouve ses marques entre le film atmosphérique et le " thriller torride " - déception pour les deux.
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Rien n'est jamais assez choquant mais tout est raté, souvent à cause du laisser-aller du réalisateur.
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Nicole Kidman mine une fellation, Zac Efron se balade en slip : le réalisateur de Precious filme les paumés de l'Amérique white-trash des années soixante dans une esthétique de porno-soft. Un pétard mouillé.
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Malgré de belles performances, « The Paperboy » reste l’histoire d’un réalisateur très confus et incapable d’exprimer clairement son récit même si le contenu du film est intéressant et artistique.
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Les masques sont grossiers, la mise en scène outrancière, la plupart des acteurs en roue libre.
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Après le très controversé Precious, Lee Daniels adapte cette fois un polar poisseux et fétichiste signé Pete Dexter. S'il rate le thriller, dont il égare vite le fil conducteur à coup de maniérisme formel, il réussit nettement plus la dimension perverse, projetant ses propres ambiguïtés sexuelles à travers celles (y compris extrêmes) de ses personnages. Une sorte d'autoportrait sexué et névrosé qui, sans sauver le film, lui offre un troublant arrière-fond névrotique.
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Paperboy est aussi une farce, mais à son détriment. Lee Daniels a réussi un coup de producteur (ce qu’il est aussi ici) – tout ce beau monde a monté les marches à Cannes, le film ayant été inexplicablement retenu en sélection officielle –, d’un point de vue cinématographique, le film ne se signale que par sa complète indigence.
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Réalisé par Lee Daniels (auteur de l'épouvantable "Precious") "Paperboy" était, avec "Des hommes sans loi", l'autre film américain qui-n'avait-rien-à-faire-là de la dernière compétition cannoise.
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CONTRE : On nous promettait un film sulfureux, on se retrouve avec un polar raté, souvent au bord du ridicule.