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Le sujet est noble, urgent : la situation des réfugiés politiques dans notre pays. Ici, un père français et sa fille née en Afrique sont contraints de fuir la Côte d’Ivoire, à feu et à sang après l’élection de 2010 qui voit le président Laurent Gbagbo s’accrocher au pouvoir malgré la victoire d’Alassane Ouattara. Accueillis dans un centre d’hébergement à Nice, ils tentent de recoller les morceaux de leur existence et de leur relation fracassée, sous le regard compassionnel de la réalisatrice. Pourtant, malgré les bonnes intentions et l’humanité blessée de Niels Arestrup, ça ne passe pas. La faute à une surabondance de pathos, de clichés et de personnages secondaires parfois ratés jusqu’à l’embarras.
Toutes les critiques de Papa Lumière
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Avec ce premier film, Ada Loueilh nous touche en ranimant la déchirure du rapatriement. Face à un Niels Arestrup toujours impressionnant, la jeune Julia Coma impose une belle présence, mystérieuse et intense.
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Charnel, puissant même défait, "Papa lumière" rend hommage à cette âme africaine qui sait habiter les corps quelle que soit leur couleur.
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Un duo (...) qu'Ada Loueilh filme sans sentimentalisme mais trop scolairement pour lui donner de l'ampleur.
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Nice, ville d'accueil des rapatriés, est filmée, pour une fois, dans son authenticité. En père privé de repères, Niels Arestrup est un monstre de subtilité.
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Niels Arestrup peut au moins compter sur son expérience pour faire passer ces hésitations. Sa jeune partenaire ne dispose pas des mêmes ressources et "Papa" Lumière ne penche que d’un côté, d’autant que les seconds rôles, sans doute destinés à donner une image plus complète de la population expatriée, sont à la fois stéréotypés et invraisemblables.