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En réalisant Outrage (2010), son meilleur film après une longue période creuse, Takeshi Kitano s’est rendu compte de deux choses: non seulement le film de yakusa est le genre qui lui convient le mieux, mais à l’intérieur même de ce genre, le cinéaste a inventé un style à part entière qui n’appartient qu’à lui. Il aurait donc eu tort de se priver de cet élan nouveau qui ne demandait qu’à être exploité. C’est ce qui l’a amené pour la première fois à donner une suite à un de ses films. Outrage beyond est presque meilleur que le premier épisode: plus sobre, plus maîtrisé, plus efficace. (...) Alors que dans le précédent [Outrage], Kitano expérimentait encore dans différents domaines (format cinemascope, utilisation étendue des dialogues, travail sur les effets sonores), il contrôle tout ici avec un art consommé de l’ellipse et de la litote. Il mériterait bien un prix.