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Si Tony Jaa est bon acteur il est loin d'etre réalisateur. En reprenant les rênes du second opus d'Ong Bak, un des films de baston les plus efficaces de son époque, Jaa commet toutes les erreurs d'un premier film. Il consacre beaucoup trop de plans à se mettre lui même en valeur et la finesse est totalement hors de propos. C'est tout juste si un panneau "FIGHT!!!" ne clignote pas en haut à droite quand le Tony nous offre une performance de muay thai. Rien de grave cependant car les chorégraphies valent leur pesant de cacahouètes et rien que pour son éblouissante scène d'épreuve où Tony alias Ting doit se colter à des représentants de tous les arts martiaux d'Asie on en trémousse de satisfaction dans les fauteuils. Non la vraie frustration vient de la fin, la plus aberrante qui soit, qui vient clore deux heures de feu d'artifice de façon comment dire? Raplapla... Si le premier Ong Bak était un vrai coup de poing dans la gueule, celui-ci s'apparente plus à un coup de savate de ma grand-mère. A réserver aux fans donc.
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Jaa, qui joue, coécrit et réalise, a voulu trop en faire. L’écriture, rudimentaire, fournit un fil conducteur à peine assez solide pour justifier une suite quasi ininterrompue de scènes d’action. Si certaines sont spectaculaires, on peut regretter l’époque où Jaa ne se battait qu’à mains nues. Ici, les giclées de sang en images de synthèse manquent fatalement du réalisme qui faisait autrefois la force de ses cascades réalisées sans trucage. La mise en scène, quant à elle, est plombée par un recours incessant aux changements de vitesse, procédé habituellement utilisé pour masquer une incapacité à chorégraphier l’action. À l’évidence, Tony Jaa devrait rester à sa vraie place : devant la caméra.
Toutes les critiques de Ong-Bak 2, la naissance du dragon
Les critiques de Première
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Tony jaa, cascadeur de formation, époustoufle par sa puissance et l'incroyable élasticité de son corps. Après L'Honneur du dragon, l'héritier de Bruce Lee passe derrière la caméra pour Ong-Bak 2, un récit initiatique où il s'amuse encore à défier les lois de la gravité en marchant sur le dos d'un troupeau d'éléphants en train de charger! Le scénario ne nous épargne aucun cliché, mais le spectacle est garanti.
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On ne trahira pas l'esprit du film en disant que oui, la convention du récit étant ici moins importante que les figures, à la fois morales et physiques, liées au genre du film de combat. Celui-ci se caractérise par une grandiloquence qui confine au grotesque, noyant le spectateur sous des cataractes de chœurs baroques, le mystifiant par une succession de plans qui ne dépassent pas les quatre secondes, et l'enroulant dans une philosophie orientale passablement galvaudée.