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On peut pendant un instant se demander dans quelles eaux on navigue ici. Dans les mers calmes du cinéma politique traitant du conflit israélo-palestinien ou dans la tempête du polar postfriedkinien, nerveux, shooté au ras d'un bitume fracassé, dans des ruelles à peine assez larges pour y faire passer une caméra numérique ? Omar multiplie les sujets, les personnages et les genres, mais sa nature profondément hybride, presque tentaculaire, est constamment contrebalancée par sa sécheresse effarante, son sens de la vitesse grisant. Le principe de mise en scène est limpide : disséquer un questionnement intérieur en cadenassant son point de vue sur celui du héros. C'est une idée, au fond, qui s'accommode autant avec le thriller à suspense qu'avec le fi lm d'auteur introspectif. Le talent d’Abu-Assad, c'est d'en avoir fait autre chose qu'un bon principe théorique : une pure incarnation de la paranoïa, du temps qui passe et du sens que l'on choisit de donner à sa vie.
Toutes les critiques de Omar
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Après Paradise Now, Hany Abu-Assad prouve avec Omar qu’il est possible d’avoir un point de vue engagé sans chosifier l’adversaire, et qu’il est loisible de traiter le conflit israélo-palestinien par le biais de récits prenants et d’un cinéma au meilleur de sa complexité et de son efficacité.
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Un thriller palestinien, au scénario implacable, interprété par des acteurs impressionnants, qui dénonce un régime d’occupation et d’humiliation.
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Un excellent film qui nous fait rêver d'un monde où les murs seraient transparents. Une utopie caressée jusqu'au coup de théâtre et de revolver final.
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Le nouveau film du réalisateur Hany Abu-Assad, connu en France pour son évocation du terrorisme palestinien, Paradise Now, est une belle réussite et révèle un jeune acteur à la présence magnétique à l’écran, Adam Bakri.
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De toute façon, dans Omar, tout semble authentique : les acteurs, non professionnels pour la plupart, sont d'un naturel confondant et les situations sonnent juste. Cela reste néanmoins du cinéma, grâce à un traitement ancré dans les codes du thriller.
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Aucun manichéisme dans l'écriture du destin de ce jeune Cisjordanien solaire pris dans un engrenage fatal (avec ses amis, il a fondé une cellule de résistance dont le premier fait d'arme s'est soldé par
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Le résultat se situe idéalement quelque part entre le film d'auteur et le film de genre. A la fois cérébral et intuitif, mû par l'urgence, il développe d'autant plus efficacement des enjeux moraux, sociaux, politiques et sentimentaux, tout en ménageant des surprises scénaristiques jusqu'au plan final, marquant et éblouissant comme un éclair dans la nuit. On n'espérait pas tant. Vraie révélation.
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Hany abu-Assad prouve qu’il fait partie de ces cinéastes qui préfèrent montrer plutôt que dire, de ceux qui construisent alors les sentiments les plus forts.
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Un récit à la tension dramatique sans cesse renouvelée et une réalisation efficace.
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Drame de la jalousie en temps de guerre, cet opus aux accents shakespeariens est porté par une pléiade d'acteurs à la hauteur du propos.
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Filmé avec une efficacité à l'américaine, ce thriller inquiet tient en haleine tout en nous plongeant avec force en pleine réalité.
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Le cinéaste démontre alors que le thriller a sa place dans les Territoires occupés, zone géopolitique rarement filmée avec une telle adrénaline.
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Si le conflit israélo-palestinien est bien au cœur du film, avec sa violence dans les deux camps, Hany Abu-Assad l’emballe dans un thriller nerveux et labyrinthique, mâtiné d’une histoire d’amour au romantisme parfois trop candide.
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Un beau film irradié par l'éclat juvénile de son couple d'amoureux impossible mais que ses intentions trop lisibles et sa fin grossière amollissent considérablement.
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un thriller intimiste, qui embarque le spectateur dans un jeu de dupes jalonné de rebondissements efficaces.
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Omar est donc une courageuse mais décevante tentative d'enlever par le genre une problématique empoisonnée par le réel.