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Popularisé par ses stand-up et la série Bref, Kheiron passe à la réalisation en retraçant le parcours de ses parents, opposants politiques iraniens contraints de s’exiler en France en 1984. La brutalité de la réalité historique exposée dans la première partie (où l’on aperçoit les prisons du Shah) s’accompagne de dialogues absurdes et d’un comique de situation qui font voisiner le portrait familial avec l’esprit satirique de Riad Sattouf. Si la seconde partie, peinture du vivre-ensemble dans les banlieues, est moins soignée, cette comédie sur l’immigration et la nécessité de lutter contre l’obscurantisme fait entendre sa voix optimiste.
Toutes les critiques de Nous trois ou rien
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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C'est savoureux. Les dialogues croustillants. La mise en scène maîtrisée. Chaque rôle, chaque détail a son importance.
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Racontant l’histoire de ses parents fuyant l’Iran sur un ton mêlant le drame et la comédie, Kheiron signe là une première œuvre touchante, sincère et épatante en forme de vibrant hommage aux siens et à ceux qui luttent.
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Ce film émouvant est avant tout très drôle. Bien qu’il aborde des sujets graves, Kheiron fait affleurer le rire à chaque instant.
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Son film reste une magnifique déclaration d'amour à ses parents, au coeur et au courage indéniables, même s'il frôle un peu trop l'hagiographie.
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Porté par l'amour et l'admiration de ses héros, Kheiron ose des blagues de stand-up dans les moments les plus dramatiques, et ça marche.(...) Sa tendresse séduit.
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Cela aurait pu donner une histoire pleine de chromos et de nostalgie. Ecueil brillamment évité au profit d'un film tragi-comique, alternant sans crier gare moments graves et gags audacieux.
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Le film de Kheiron est emprunt de cet optimisme, d'une bonne dose d'humour et d'énergie, celle de son père.
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De leur rencontre à la naissance de leur fils, de la traque en Iran à l’intégration en France, le jeune réalisateur capte chaque moment essentiel du parcours et de la relation des ses parents (incarnés par Kheiron lui-même et Leïla Bekhti) avec sincérité et finesse. Joli.
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Si ce premier long-métrage est une telle réussite, c’est grâce à la richesse, l’originalité et l’efficacité de son scénario.
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Ce film de Kheiron montre avec une certaine justesse et une grande émotion, ce que c’est de quitter son pays à cause d’un mouvement politique, ce que c’est de se reconstruire en France quand on ne maîtrise pas la langue.
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Beaucoup de talent pour ce premier film spirituel et touchant.
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S’il réussit davantage la partie iranienne que française, il livre un émouvant exercice d’amour filial.
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Nous trois ou rien est la petite pépite de la semaine.
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Bien écrit, plutôt bien joué, le film a le mérite de rafraîchir un peu le registre de la comédie française grand public. (...) Mais en dépolitisant comme il le fait des sujets politiques par nature (...) il fait de la politique (probablement) malgré lui.
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Kheiron signe un conte un peu foutraque à l’humanité contagieuse et prend le parti audacieux de désamorcer la gravité des situations, souvent révoltantes, par l’humour volontairement loufoque de ses personnages, aussi hauts en couleur qu’attachants.
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Nous trois ou rien vibre de reconnaissance envers la patrie des droits de l’homme. Ça fait du bien par les temps qui courent. L’ennui, c’est que le film est réalisé avec des moufles.
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Rien ne fonctionne dans ce brouillon de film, de sa première partie en Iran, où le recours systématique à la vanne et au dialogue décalé pour prendre le tragique des situations à contre-pied se révèle très embarrassant, à sa deuxième partie dans la banlieue française sur un ton de comédie sociale qui renvoie au pires heures du cinéma de Coline Serreau.