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De la science-fiction sans effets spéciaux, de l'horreur sans une goutte de sang. (...) La fatalité comme postulat de départ, difficile à avaler pour nous autres, spectateurs occidentaux, qui sommes tant habitués à voir les héros se battre pour une vie meilleure. Des fantasmes d'évasion, il n'y en aura jamais. Never let me go exige l'effort de la résignation, l'abdication ultime de nos frustrations, l'ablation de la partie de notre cerveau qui réclame le plan B. Mettez au milieu de tout ça une histoire d'amour mort-née, et vous obtenez la transplantation cardiaque la plus compatible de l'année.
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Never Let Me Go réussit à adapter et transformer l'extraordinaire roman de Kazuo Ishiguro Auprès de moi toujours sans en perdre l'essence. Mis en scène par un bourrin, cette histoire de clones voués à jouer les donneurs d’organes aurait pu donner un pseudo The Island. C’était sans compter le talent et la finesse de Mark Romanek clippeur célèbre qui renonce aux effets de mode pour livrer un récit lyrique et formaliste mais anti-spectaculaire. Résultat, on est plongé au cœur d’un récit tragique, où l'histoire d’amour rime avec fatalité et renoncement. Never let me go nous arrache le cœur (et même quelques larmes) sans jamais être mielleux. Etre auprès d’eux, toujours, si seulement…
Toutes les critiques de Never Let Me Go
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Film d'anticipation filmé comme un drame romantique à fleur de peau, Never Let Me Go étonne. Loin d'un cinéma codifié, il fait du clonage un prétexte pour une poétique ultra sensible de l'humain. Simple mais beau, élégant, limpide, émouvant.
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Never Let Me Go s'impose de fait comme un film profondément humain, d'une portée philosophique rare, une description d'un monde parallèle pas si éloigné du nôtre (...) Un voyage visionnaire et furieusement nécessaire donc.
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L'intensité de la vie peut-elle et doit-elle se mesurer à sa durée? Conte philosophique, fable tragique et récit romantique s'entremêlent pour livrer une réponse glaçante
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Une science-fiction étrange, avec le meilleur de la jeune garde british.
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La force du film, qui était déjà celle du livre, c'est qu'il laisse l'anticipation au second plan, au profit d'un mélo joliment contenu et truffé de scènes poignantes. Sa limite, c'est l'imagerie surannée voulue par Romanek et les prestations en dedans de Keira Nightley et surtout Carey Mulligan.
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Une adaptation fidèle du best-seller de Kazuo Ishiguro qui, sur un thème de science-fiction révoltant installe peu à peu son émotion jusqu’au bouleversement.
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Les personnages ciselés, délicatement interprétés donnent au film à la fois sa finesse et sa limite. Flottante, presque anecdotique, la réflexion sur la valeur et la singularité de chaque vie humaine laisse un goût d'inachevé.
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Never Let me Go distille une poésie triste où jamais il n'est question de rébellion face à l'ordre établi (ce qui dérangera plus d'un spectateur). Plages venteuses au ciel gris et nuageux, mer démontée aux reflets bruns, épaves échouées, sacs plastiques flottant au vent accrochés aux barbelés d'une campagne anglaise irréelle : l'atmosphère du film serre le cœur à l'unisson des sentiments qu'on éprouve pour Kathy, Tommy et Ruth.
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Une adaptation littérale d'un roman énigmatique et terrible de Kazuo Ishiguro (Auprès de moi toujours, Folio). Dans une autre Angleterre, à la fin du XXe siècle, trois jeunes gens vivent une vie qui n'est pas tout à fait humaine. Seule l'interprétation (et particulièrement celle de Carey Mulligan et d'Andrew Garfield) empêche cette transposition de virer à la simple trahison.
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La campagne anglaise est bien verte, Charlotte Rampling joue délicieusement les directrices d'école, mais on attendait plus.
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Never Let Me Go ressemble à une collection de cartes postales de la verte campagne anglaise, ou pire, à un roman-photo trop souvent désincarné, et auquel même les violons de Rachel Portman peinent à donner chair.
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Avec son triangle amoureux entre trois clones (deux filles et un garçon) ayant grandi ensemble dans les années 1960, protégés du monde extérieur et promis, jeunes adultes, à un destin funeste, le roman d’origine de Kazuo Ishiguro ("Auprès de moi toujours") recelait le potentiel d’une belle tragédie romantique de "rétrocipation". A trop miser sur la retenue, Mark Romanek (« Photo Obsession ») anesthésie la force de son sujet et accouche d’un film mollement poétique. La grâce des acteurs nous sauve d’un ennui poli.
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Never let me go n'est rien d'autre qu'un bidule industriel qui n'a de relief que son entêtement à préférer les détails à l'essentiel.